Editorial de Jean-Claude Mailly (FO-Hebdo) du mercredi 10 janvier 2018

En ce début d’année 2018 je tiens, au nom du Bureau confédéral, à présenter aux militants et lecteurs de FO Hebdo nos meilleurs vœux.

L’année 2018 sera dense sur le plan social, comme le furent les années précédentes.

D’ores et déjà, quatre dossiers importants sont ouverts et devraient aboutir à deux projets de loi vers le mois d’avril. Il s’agit d’abord de l’apprentissage, de la formation professionnelle et de l’Assurance chômage, sur lesquels une concertation et/ou une négociation entre interlocuteurs ont ou vont démarrer. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

Un autre projet de loi portera sur la transformation de l’entreprise et de son objet social. Une réunion de lancement de la concertation a eu lieu la semaine dernière. Nous y avons rappelé que, pour FO, il fallait commencer à remettre en cause l’idéologie de l’école de Chicago, selon laquelle le rôle d’une entreprise est uniquement de rémunérer ses actionnaires.

Et il n’existe pas, aujourd’hui, en France, de définition juridique de l’entreprise.

Et comme ce projet de loi risque d’avoir un spectre assez large, nous avons souligné notre opposition à toute désindexation partielle ou totale du Smic et à toute remise en cause des seuils sociaux.

2018 verra aussi l’ouverture des discussions sur le sujet ultrasensible des retraites, qui devrait être bouclé en 2019.

2018 sera encore l’année de notre congrès confédéral à Lille, fin avril, au cours duquel les syndicats débattront démocratiquement de l’activité passée et à venir. Ce sera également le moment d’un renouvellement des instances confédérales. Ce congrès devrait aussi être l’occasion de renforcer nos actions en matière de développement syndical, c’est une question d’efficacité et de poids dans le rapport de forces.