Confédération FO
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(Intervention du 16 novembre 2017 par Jean-Louis ABAUTRET pour l’U.D. CGTFO 22)

Camarade, je suis le secrétaire de l’U.L. FO de Loudéac, j’ai mandat des instances de la CGTFO 22 pour vous adresser nos revendications et salutations fraternelles pour ce jour de reprise de la lutte.

Pourquoi la question de la grève doit se gagner ?

Nous militantes et militants syndicalistes libres et indépendants, avons pleinement conscience de ce que le chantier libéral, ultra-libéral, repris et accéléré par MACRON et son gouvernement EN MARCHE (forcée), a pour but et conséquences.

La réforme par ordonnance sur le code du travail, c’est la destruction des droits collectifs et la fin de l’égalité des travailleurs déjà bien entamée par la loi dite « EL KHOMRI » qui est accélérée. Il est de notre devoir et de notre responsabilité de syndicaliste de dire et d’expliquer, à tous les travailleurs, dans toutes les boites, de la plus petite à la plus grande , que si nous n’obtenons pas le retrait et l’abrogation de ces lois, nous devons nous attendre à voir toutes les conquêtes sociales passées se faire dévorer par le capital, comme les minimas de rémunération, la majoration des heures sup, la durée légale de travail jusqu’à la toute première de nos conquêtes la journée de 8 heures.

Comme à Louisiane, qui demande 44h hebdomadaire de travail pour moins de 1500€ par mois. A ça, nous devons aussi expliquer que derrière les derniers accords UNEDIC et la suppression des cotisations sociales, c’est la mort de l’assurance chômage programmée et ainsi rendre le plus grand service que l’on peut aux capitalistes. En effet, sans assurance chômage c’est toute la classe ouvrière qui sera affaiblie. Les sans-emploi, bien sûr, qui serons obligés d’accepter des contrats de plus en plus flexibles et de moins en moins protecteurs. Mais également tous les salariés, les dits « privilégiés d’avoir un travail » qui sans l’assurance d’un revenu en cas de licenciement, serons à la merci des pressions de leur employeur, et ainsi, sans qu’il soit clairement dit, avec toutes ces mesures anti-sociales, c’est bien le retour du travail obligatoire.

La protection des travailleurs c’est également la sécurité sociale, la protection c’est aussi garantir l’égalité de tous pour l’accès au logement, au déplacement, à la santé, aux communications, l’Energie, l’éducation et l’accès aux connaissances et au savoir. C’est là la mission essentielle et indispensable des services publiques que nous, les travailleurs avons construit. Et c’est à nous tous de veiller à ce que la république en garantisse le bon fonctionnement et le financement à la hauteur des besoins de tous par les richesses produites par tous. Il est plus qu’urgent de mettre un terme aux politiques publiques d’austérité que les puissants justifient par la dictature de la dette.

En effet, la protection sociale est de plus en plus financée par la dette publique organisée par les capitalistes. Dans les années 90, la sécu était financée par 87% de cotisations sociales contre 60% aujourd’hui ce qui, mécaniquement, entraine plus de dettes et donc plus d’intérêts, voilà le cercle vertueux du capital. Mais plus que les intérêts de la dette, l’autre intérêt des capitalistes est de toujours plus affaiblir notre protection sociale et nos services publiques jusqu’à les faire disparaître pour permettre aux puissants de confisquer ce que nous, les travailleurs, partageons. Tel est le dessein capitaliste à peine caché derrière les discours des experts en finances comme Agnès VERDIER-MOLINIE, qui du haut de sa bourgeoisie, vient régulièrement dans les médias et dans les librairies (où elle vend ses livres plus chers que ceux d’HUGO ou BALZAC), nous cracher sa haine des finances publiques et des fonctionnaires, et à l’occasion est plébiscitée par l’ex premier ministre François FILLON, dont nous savons tous comment il dépense l’argent public. Je pourrai en citer d’autres on en ferait un inventaire à la PREVERT. Car ils sont nombreux ces intellos bourgeois pseudos experts qui prennent tant de place dans les médias pour détruire notre protection sociale et nos services publiques, dans le but d’offrir au capital cette manne financière et la transformer en machine à fric sans se soucier des besoins de la population.

Alors il est plus que temps que notre voix s’élève, il est plus que temps de rendre publique toutes ces voix qui grondent dans les entreprises, les agences, les hôpitaux et même les commissariats et qu’elle reprenne sa place, celle qui lui revient de droit, celle qu’elle n’aurait pas dû perdre. Elevons la voix, dans la rue bien sûr mais également dans nos syndicats, dans les congrès fédéraux et confédéraux qu’ils soient de FO et d’autres, partout elle doit se faire entendre et s’élevée à la hauteur des enjeux et permettre de construire le rapport de force nécessaire, indispensable pour stopper ce pillage libéral et rappeler au capital qu’il ne nous arrachera pas nos droits collectifs, notre protection sociale, nos services publiques comme ça.

Gagnons la grève dans les boites, gagnons la grève dans les hôpitaux, gagnons la grève à la Poste, chez EDF, dans les écoles, les universités, chez les routiers, les banquiers, les policiers, gagnons la grève générale seul rempart à cette oppression de capitalistes obèses qui se mettent au régime totalitaire.

Combattons pour la satisfaction de nos revendications, en particulier:

  • L’abrogation des ordonnances, l’abrogation de la Loi Travail, l’abrogation du PPCR dans la fonction publique et de toutes les lois régressives, Macron, Rebsamen, Santé, NOTRe … ;
  • La défense du code du travail, le rétablissement de la hiérarchie des normes et du principe de faveur ;
  • La défense du statut de la fonction publique, garant de la neutralité du service public, l’arrêt des suppressions de postes, la création d’emplois statutaires ;
  • L’augmentation générale des salaires et du SMIC, des pensions, des minima sociaux ;
  • Le maintien du baccalauréat comme premier diplôme universitaire, contre toute sélection pour l’accès à l’université ;
  • La défense de la sécurité sociale, l’arrêt des exonérations et des suppressions de cotisations sociales, c’est le salaire différé.

Le combat continue et contrairement à ce que laisse entendre le gouvernement la page n’est pas tournée par la signature des ordonnances.

Oui camarade, nous n’aurons de cesse de mener le combat sociale contre les dégâts dans les entreprises et les établissements contre ses lois du patronat.

Camarade, j’insiste tenez bon Ratifié ou pas ses ordonnances là on n’en veut pas !

Vive la sociale et que la grève pour le Retrait s’étende !