Jean-Claude_MaillyEditorial de Jean-Claude Mailly (FO-Hebdo) du mercredi 18 mars 2015

À écouter certains augures, l’activité économique serait repartie. Il est clair, dans l’immédiat, que les salariés n’en voient pas la couleur et que l’avenir n’est toujours pas rose.

Les négociations salariales sont difficiles, le gel des salaires dans le public est prorogé, le Smic ne connaît plus de coup de pouce, le chômage a atteint des niveaux records.

De nouvelles réductions de dépenses publiques et sociales sont annoncées (4 milliards) et des réformes, dites structurelles, sont réclamées par l’Union européenne.

Dans un tel contexte, nous réaffirmons à nouveau qu’en France comme ailleurs, à des degrés divers, l’austérité a des impacts sociaux, économiques et démocratiques dévastateurs.

Il ne suffit pas d’avoir peur car la peur n’évite pas le danger. Si l’on veut effectivement lutter contre ces conséquences « austéritaires », c’est bien l’austérité qu’il faut combattre.

C’est par nos revendications et propositions, par notre détermination dans le rapport de forces que nous faisons monter la pression.

Il ne s’agit pas d’une urticaire contestataire.

La journée du 9 avril et l’appel à la grève viennent de loin. Le fait que le principe ait été voté par la quasi-totalité des délégués au congrès confédéral de Tours, en février dernier, montre que cette action est mûrement réfléchie.

Il s’agit de montrer au gouvernement que cela suffit et que les salariés doivent être non seulement écoutés mais entendus.

C’est donc une grève non seulement utile, mais indispensable.

Il nous appartient de la réussir.