Confédération FO
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Editorial de Pascal Pavageau (FO-Hebdo) du mercredi 19 septembre 2018

À l’occasion de la Journée internationale de la paix, qui commémore cette année les 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, et alors qu’une première édition du Forum de Paris sur la paix se tiendra le 11 novembre prochain, Force Ouvrière tient à rappeler, comme partie intégrante de l’engagement syndical, l’action menée en faveur de la paix et de la liberté.

L’attribution du prix Nobel à Léon Jouhaux en 1951 a été un acte fort et nous sommes fiers de cet héritage, gardant intacte la conviction selon laquelle la paix doit être fondée sur la justice sociale et l’amélioration de la condition de la classe ouvrière. Aujourd’hui comme hier, agir pour de justes et dignes conditions de vie et de travail est un défi quotidien comme un facteur intrinsèque de paix. Dépenser un pognon de dingue pour les plus précaires d’entre nous, dans la septième puissance économique du monde, et sans aucune autre condition que de les aider à sortir des trappes à pauvreté, c’est défendre un modèle social et républicain qui nous met tous à l’abri des armes.

Ce 21 septembre 2018 marque aussi le centenaire de la Première Guerre mondiale. Parmi les millions de morts, plusieurs centaines de fusillés pour l’exemple : pour la France, plus de 600 soldats tombés sous les balles françaises pour désobéissance militaire. Il est grand temps que justice soit rendue, cent ans après, et il est indispensable de soutenir la demande d’une réhabilitation collective de ces hommes, victimes d’une discipline poussée à son extrême, exécutés pour avoir dit non à l’horreur, pour avoir voulu vivre.

C’est au nom de l’idéal d’une paix universelle et durable qu’il doit être mis fin aux conflits sous toutes leurs formes, y compris l’intolérance et le mépris de l’autre, et que doit prévaloir, partout et pour tou(te)s, la défense des droits de l’Homme. La fraternité des hommes et des peuples est une force considérable qui, à l’instar du syndicalisme, naît du collectif et de la volonté de s’unir dans une même cordée.
 
Condition essentielle de tout progrès social et fondement de notre engagement internationaliste, cet idéal de paix doit être réaffirmé comme valeur fondamentale constitutive de la construction européenne. Un idéal que Force Ouvrière se refuse à voir dévoyé par un libéralisme à outrance et un capitalisme tout-puissant, propices à une guerre, même économique, entre pays, entre régions, entre entreprises, une guerre de tous contre tous.