DECLARATION DE LA COMMISSION EXECUTIVE DE LA CGTFO COTES D’ARMOR
du 02 octobre 2015

En décidant, le 30 septembre, que malgré le refus du protocole PPCR* par les organisations Syndicales (FO, CGT, SOLIDAIRES) représentant plus de 50% du personnel, le premier ministre appliquerait le protocole, il a donné, par avance, le contenu de son discours de clôture à la tribune de la conférence sociale : la situation économique impose durablement de ne tenir aucun compte des revendications des salariés.

Le 1er ministre a décidé d’exprimer clairement ce qu’il entend imposer avec le « dialogue social » qu’il prône, et même la place qu’il réserve aux règles qu’il édicte en la matière lorsqu’elles le dérangent.

Le gouvernement a décidé de liquider à marche forcée toutes les conquêtes sociales obtenues depuis la fin de la guerre, en particulier, le code du travail, le statut de la Fonction Publique, la sécurité sociale…, au travers des lois Macron, Peillon, Rebsamen, Touraine, le protocole PPCR de la Fonction Publique. Par ailleurs, la mission Combrexelle propose d’en finir avec les droits syndicaux conquis, et de transformer les organisations syndicales en partenaires pour la mise en œuvre de leur politique. A cette nouvelle charte du travail, FO opposera son indépendance consignée dans la Charte d’Amiens.

Il a décidé d’imposer à marche forcée toutes les orientations menées au compte de la politique de l’UE, de la BCE, du FMI et le OMC mises en œuvre pour satisfaire les seuls intérêts capitalistes et qui n’entrainent qu’augmentation du chômage et de la misère aux travers de la baisse généralisée du coût du travail, la fin des droits pour l’ensemble des salariés.

A propos des politiques menés par la troïka, la CE fait sienne la position du bureau de l’UD du 4 septembre :
« La CE de l’UD FO 22, concernant la situation en Grèce, ne fait pas sienne la position de la Confédération Européenne des Syndicats (C.E.S.) et exprime son soutien total au peuple grec, debout contre les terribles mesures d’austérité qui le frappent, mesures imposées par les institutions de l’Union Européenne, au mépris du vote démocratique du peuple Grec clairement exprimé, lors du référendum du 5 juillet 2015 ».

Cette déclaration du 1er ministre du 30 septembre donne également le ton de l’orientation qu’il compte mettre en œuvre dans les mois à venir, orientation que nous devons continuer à combattre sans aucune concession, avec la plus grande fermeté.

Dans cette situation et comme nous l’avons fait en 2014, notre confédération n’a rien à faire dans la conférence sociale du 19 octobre 2015 dont les conclusions sont déjà établies et qui du coup n’a formellement pour objectif que d’associer les organisations syndicales des salariés à la mise en œuvre de cette politique destructrice.

Qui pourrait, en effet, encore croire que cette conférence a un contenu social et qu’elle puisse accoucher de progrès social ?
Qui pourrait nier que cette conférence, n’est entre autre chose, qu’une réunion, qui associerait les participants aux décisions déjà prises contre les intérêts des salariés.
Qui pourrait encore ignorer que cette conférence ne sera qu’un théâtre d’ombres ?

Aussi, constatant la volonté des salariés qui s’expriment dans tous les secteurs, de combattre cette politique, Force Ouvrière doit rappeler son attachement au progrès social comme une condition à l’arrêt de ces politiques dévastatrices, la nécessaire préparation du blocage du pays pour obtenir satisfaction sur nos revendications, et pour que l’unité la plus large puisse se réaliser pour imposer :
 – Augmentation générale des salaires, des pensions et de minima sociaux,
 – L’arrêt du pacte de responsabilité et du pacte d’avenir pour la Bretagne,
 – L’abrogation de la loi Macron, des lois Peillon, Touraine et Rebsamen,
 – La non application du protocole PPCR dans la fonction publique…
 – L’arrêt des projets de démantèlement contenus dans la mission Combrexelle.

La CE de l’UD FO appelle en conséquence, pour organiser la résistance, tous ses syndicats à réunir leurs instances, et, partout où cela est possible à convoquer des Assemblées Générales de salariés pour débattre des moyens à mettre en œuvre pour bloquer, par la grève générale, cette politique d’austérité.

Voté à l’unanimité

*Protocole PPCR : parcours professionnels, carrières et rémunérations.