La commission exécutive et le bureau de l’Union départementale Force Ouvrière des Côtes-d’Armor constatent que :

· les moyens manquent toujours dans les hôpitaux et établissements de santé des semaines après le début de l’épidémie ;

· dans les transports urbains briochins, dans les commerces, dans le secteur du nettoyage, dans le médico-social, dans les écoles accueillant les enfants de soignants,  le personnel ne dispose pas non plus de protection.

Aujourd’hui’hui même, dans les hôpitaux, les EPHAD, les entreprises, les soignants, les malades, les salariés se contaminent entre eux car le gouvernement ne fournit pas les protections indispensables (masques, gel, sur-blouses…) et, visiblement, refuse de s’engager dans une campagne nationale de dépistage généralisé pour, non seulement isoler les porteurs du virus, mais aussi faire un point à l’instant T sur la réalité de sa propagation, comme ont su le faire quelques États plus avisés dont l’Allemagne, etc. La situation est telle que la fédération FO des Services Publics et de Santé a décidé à juste titre de porter plainte contre X. Nous sommes mis en danger.

Dans ce contexte, le président Macron a annoncé lundi une reprise potentielle du travail le 11 mai et donc le retour des enfants à l’école. Ce qui n’est pas fait depuis un mois pour des salariés contraints de travailler ou pour un très petit nombre d’enfants dans très peu d’écoles, serait fait dans 4 semaines pour l’ensemble des travailleurs du pays, pour toutes les écoles et 13 millions d’élèves et pour un million d’enseignants, alors que rien n’est prêt ni « sous contrôle » !

Dans le même temps, les ordonnances prévoient l’allongement du temps de travail et la réduction du temps de repos. Ainsi, le président de l’Université de Rennes 1 qui a des antennes dans les Côtes-d’Armor, impose la suppression de 5 jours de congés à tous les personnels, contre l’avis unanime du Comité Technique et du CHSCT.

Au regard de l’importance des conséquences sanitaires et sociales de cette crise, le bureau de l’UD FO 22 confirme la nécessité du maintien des CHSCT dans la Fonction Publique, et de leur retour au plus vite par décret dans le secteur privé, et les réunions immédiates de ces instances (CHSCT, CT, CSE) dans toutes les entreprises et les services.

Le bureau de l’UD FO 22 constate que les salariés de nombreux secteurs, s’insurgent contre le laxisme dont ils font les frais, et lancent le mot d’ordre « pas de masque, pas de test : pas de reprise ».

Par ailleurs, les salariés de la fonction publique et du secteur privé qui reçoivent du public, revendiquent la pose de plexiglas voire de vitres, pour la protection de tous. Les salariés ont raison ! Ils ont raison ! Notre vie et nos droits de salariés sont plus importants que les profits des employeurs qui exploitent notre force de travail sans la protéger.

La protection de la santé des salariés et de toute la population, et c’est la priorité, exige :

· la production et la mise à disposition immédiate des masques, la généralisation des tests à tous ;

· les créations de postes nécessaires dans les hôpitaux et les EHPAD ;

· les créations de postes dans les écoles pour assurer un enseignement de rattrapage pour tous les enfants.

· l’abrogation de la loi du 19 mars qui accorde 300 milliards aux banques, pour les reverser là où ces milliards sont nécessaires ;

· l’abrogation de ces ordonnances « d’état de guerre » qui aggravent l’exploitation des salariés, mettent en danger nos libertés individuelles, le confinement ne doit pas coïncider avec répression ou abus de pouvoir par les forces de l’ordre, clémence et adaptation doivent être à l’ordre du jour pour traiter aux mieux les situations rencontrées lors de défaut des attestations.