Sommaire:

    • Éditorial, page 2
    • XXVème Congrès FO, page 3
    • Syndicats, page 16
    • Éducation, page 17
    • Consommateurs, page 18
    • Histoire, page 19
    • A noter, page 20

Pour la lecture, c’est par ici:  InFOuest 81

EDITO:

Amis de la syndicale, bon été à tous.

Comme vous le savez, les élections passent, quelques têtes changent, mais le capitalisme poursuit sa besogne : il se nourrit des exonérations patronales en milliards d’€ et par la vente des conquêtes sociales.

Le congrès de notre organisation (près de 3000 délégués) nous permet de mesurer ô combien nos revendications sont justes et claires, et ô combien elles font l’unanimité (ou presque) des délégués des syndicats : unanimité pour l’urgente augmentation des salaires, unanimité pour l’amélioration des conditions de travail et pour la défense des services publics, mais aussi un engagement très fort, entendu par l’expression de nombreux militants intervenant à la tribune, pour la défense des Conventions collectives et des statuts, unanimité très forte pour la défense de notre système de protection Sociale et de notre système par répartition.

Pour nos retraites et notre système par répartition, nous ne lâcherons rien tant ce système est juste et efficace (nous cotisons suivant nos besoins). Attention, toutefois, que le patronat cotise pour sa part comme il le doit et que notre système ne doit être ni soumis à des exonérations accordées au patronat, ni soumis au pis-aller de nouvelles fiscalisations au gré du bon vouloir des gens de pouvoir.

Comme tout le monde, nous avons lu et compris l’analyse du COR[1] qui démontre que l’efficacité de notre système conduit, de fait, à l’équilibre et cela dans un délai économiquement court.

Nous, militants syndicalistes, nous le martelons : il n’est pas question d’un nouvel allongement de la durée de cotisation ! Il n’est pas question de discuter d’un système qui conduirait inexorablement notre avenir social à s’en remettre aux jeux de la bourse (points, notionnels, fonds de pensions) pour nos retraites.

La position des syndicats de notre UD CGTFO des Côtes d’Armor est largement majoritaire dans le cœur des délégués et des adhérents de nos syndicats, qu’elle plaise ou non aux organisations politiques sociales. Nous la partageons bien volontiers avec tous ceux qui souhaitent que nous soyons un syndicat et rien qu’un syndicat, et elle doit faire démocratiquement débat. Notre position concernant les retraites, les travailleurs la comprennent, puisque c’est économiquement juste et possible :

Le retour aux 37,5 annuités de cotisation et le départ possible dès 60 ans ; c’est la revendication socialement juste que nous avons exprimé au congrès et qui parle à tous les travailleurs.

Nous militons pour poursuive la CGTFO, avec un syndicat qui négocie, qui contractualise des améliorations, un syndicat évidemment dit « réformiste », mais un syndicat qui reste sur le terrain de la défense des intérêts de ses adhérents, sur le terrain de la lutte de classe.

Cette position revendicative n’a pas retenu toute l’attention de l’appareil, des camarades qui sont plus que nous, fort habitués aux tribulations des négociations socio-éco-politique (en des termes plus directs, de réseautage et de négociation dite gentiment de salon) préfèrent une expression plus contenue pour se garder, nous dit-on, une marge de … ! C’est un fait, des camarades organisés (un peu croyants sûrement, dont certains nous avaient invités à un meilleur avenir – pardon – qui pourrait être meilleur, si des fois nous votions pour tel ou tel candidat aux élections politiciennes) préfèrent sur ce sujet une expression bien propre et un peu réchauffée telle que : 40 ans, c’est déjà trop, 42 ans, c’est beaucoup trop… !  Et surtout, le meilleur pour la fin « dès que les conditions seront réunies », etc. Allons, camarades, soyons sérieux ! Les travailleurs qui se ruinent la santé au travail attendent de nos organisations syndicales que, sur ce sujet, il n’y ait pas de marchandage, mais que nous soyons force de Justice Sociale pour un vrai avenir, tant pour notre vieillesse que pour notre jeunesse. Nous voulons apprendre à partir en retraite et le faire en bonne santé ; nous voulons pouvoir transmettre notre savoir à la jeunesse et favoriser l’embauche des jeunes par le tutorat et le départ progressif.

Et pour un bel été, vous dire que pour nous protéger, pour protéger notre avenir dans une société plus juste, nous restons déterminés, et nous vous offrons quelques idées de slogans qui résonneront, peut-être, prochainement dans les manifestations, si le gouvernement nous y oblige :

« Les syndicalistes,
Y’en a pas un (ou deux) sur cent et pourtant ils existent,
La plupart fils de rien ou bien fils de si peu,
Ils ne semblent pas si nombreux et pourtant ils existent,
Ses fils de rien ne sont que des syndicalistes,
Ils revendiquent le départ en retraite en bonne santé,
Avec du pognon et sans arthrite, les syndicalistes
Ils revendiquent le maintien du système par répartition
La retraite dès 60 ans au bout de 37.5 années de cotisation,
Les syndicalistes. »

Camarades,
Bon été à tous et préparons nos forces pour revendiquer l’augmentation des salaires et la défense de nos retraites. Élections politiciennes ou pas, nos revendications demeurent entières ; nous ne sommes que des syndicalistes, nous militons pour un meilleur avenir social.

Terminons cet édito avec une pensée solidaire de soutien envers tous les travailleurs subissant les affres et les souffrances des guerres, à bas la guerre et ceux qui les conduisent, Pains, Paix et Libertés.

Vive la CGTFO, vive la Charte d’Amiens, vive la Sociale.

Le sg de l’UD CGTFO 22, Eric Le Courtois

La citation InFOuest de juin 2022

Or, ce fait incontestable et incontesté de la participation générale à chaque espèce de produit a pour résultat de rendre communes toutes les productions particulières ; de telle sorte que chaque produit, sortant des mains du producteur, se trouve d’avance frappé d’hypothèque par la société. (…) Supprimez la propriété en conservant la possession ; et, par cette seule modification dans le principe, vous changerez tout dans les lois, le gouvernement, l’économie, les institutions ; vous chasserez le mal de la terre.

Pierre Joseph Proudhon

[1] Conseil d’Orientation des Retraites