Côtes-d’Armor. « La situation économique des travailleurs est lourde »

Les responsables départementaux de Force Ouvrière étaient réunis à Saint-Brieuc, vendredi 18 mars. L’occasion de faire le point sur la situation sociale avant les échéances nationales au sein du syndicat.

Céline Kovax (secrétaire de l’UL de Guingamp), Stéphane Mottier (secrétaire adjoint de l’UD), Eric Le Courtois (secrétaire général de l’UD), Antoine Gougeon (secrétaire du syndicat de l’action sociale)

Céline Kovax (secrétaire de l’UL de Guingamp), Stéphane Mottier (secrétaire adjoint de l’UD), Eric Le Courtois (secrétaire général de l’UD), Antoine Gougeon (secrétaire du syndicat de l’action sociale) | OUEST-FRANCE

Quel regard portez-vous sur la situation sociale dans le département ?

La situation économique des travailleurs est lourde. Dans l’action sociale, des camarades aides à domicile disent qu’elles prennent désormais des acomptes sur salaire pour mettre de l’essence afin d’aller au boulot. La priorité absolue sociale, c’est le blocage des prix. Il faut également augmenter les salaires pour rattraper l’inflation. La deuxième priorité, c’est de dire non à la guerre, non à l’impérialisme. La lutte est également nécessaire contre toute xénophobie : réfugié et migrant, c’est le même mot. On voit beaucoup de camarades réfugiés économiques à Kermené ou à la Cooperl. Il faut les mêmes droits sociaux pour tous, il faut qu’ils sortent du système des boîtes de portage salarial. Il y a une exploitation des réfugiés.

Les syndicats semblent parfois avoir du mal à mobiliser…

Les mobilisations sont difficiles à organiser. On accule les salariés, on les divise. C’est le corps même de la programmation de Macron : on éclate le corps de la République sociale. Il y a plein de mouvements sociaux qui existent, les salariés sont prêts, ils en ont ras le bol. Notre responsabilité est de les unir, de donner une orientation à la lutte. La pression du mouvement libéral est tel qu’il accule les confédérations. Le patronat a le vent en poupe, il n’ose même plus en demander tellement le gouvernement lui en donne ! Il donne des miettes (183 € dans le cadre du Ségur) en échange de nos protections collectives et c’est inacceptable.

Quelle est la conclusion de votre réunion départementale vendredi dernier ?

Pain, paix, liberté : c’est le mandat que j’ai à défendre à la confédération. S’il faut, je serai candidat contre tout candidat qui se glisserait dans l’accompagnement. Notre commission exécutive à Saint-Brieuc vendredi matin m’a donné mandat pour ça pour le congrès de Force Ouvrière à Rouen fin mai. On n’accepterait pas de tomber dans un système où l’on devrait abandonner ce qui constitue notre république sociale.

Presse locale: Ouest France

https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-brieuc-22000/cotes-d-armor-la-situation-economique-des-travailleurs-est-lourde-712130ca-a903-11ec-9ac1-ea170a3bd944