Camarades, il est l’heure de défendre la classe ouvrière, n’acceptons pas d’être les choses de jupiter.

Nous ne sommes pas et ne serons jamais les prestataires d’un président qui se prend pour le chef d’entreprise d’une start up nation.

Oui camarade, nous sommes là pour dire à tous que nous sommes profondément attachés à notre sécurité sociale et à nos services publics et que nous n’accepterons pas de nous faire spolier + 70 ans de protection sociale.

Très récemment au Palais de l’Elysée, dans le cadre de la journée sur le patrimoine, le Président Macron qui y tenait réception public, a dans son style présidentiel entonné un air aberrant et médiatiquement choisi, genre « café du commerce ».

Il n’y a rien de plaisant dans les petites phrases du sinistre sir, il explique qu’il suffit de traverser la rue pour trouver du boulot !

A condition, et il y en a une c’est d’accepter le taff proposé et cela quel que soit ses études et sa formation et accepter les conditions horaires et de salaires de ce qui se nomme les « bullshit job » soit littéralement en français des boulots de merde ou maintenant les emplois à la con de Ma… !

Cette nouvelle petite phrase du président des riches n’est pas seulement confondante de mépris et de méconnaissance totale de la vraie vie, mais l’expression de sa vision du « nouveau monde » : chacun est responsable de sa situation. Les chômeurs sont responsables des plans de licenciements, les salariés sont responsables des erreurs stratégiques ou de gestion de leurs dirigeants, les malades responsables d’aller mieux demain par leurs propres moyens, les anciens responsables de trouver des solutions à leurs problèmes.

Dans ce monde-là, du chacun pour soi et d’un « pognon de dingue » aux mains d’une minorité de privilégiés, il n’y pas de place pour les droits collectifs, les services publics, la sécurité sociale.

Tout ce qui fonde l’Égalité, la Liberté et la Fraternité est et devient la cible de ce que nous nommons ici publiquement le « Bullshit Système » de Macron.

Depuis plus d’un an, la Macronneuse attaque systématiquement et méthodiquement nos droits collectif, ce gouvernement poursuit et amplifie les contre réformes des gouvernements successifs avec pour objectif final de nous faire tous basculer travailleurs, jeunes, retraités, privés d’emploi dans un monde où nous n’aurions plus aucun droit, où nous ne relèverions plus au final que de la seule charité dispensée par les pleureuses et les dames patronnesses de tous horizons !

Quel mépris , quelle insulte , quelle insupportable arrogance de la part de ceux là-même qui augmentent les prix ,les taxes, les impôts, gavent de milliards un patronat jamais repu et qui dans le même temps  baissent les salaires, les retraites , les minimas sociaux, les indemnités de toute nature, qui ferment les hôpitaux, détruisent le code du travail, vident les caisses de notre sécurité sociale ,repoussent l’âge de départ en retraite , excluent près de 40% de la jeunesse de toute poursuite d’études supérieures, détruisent l’Education nationale, ses programmes et ses diplômes, encouragent la désindustrialisation, les licenciements, qui œuvrent à la dislocation de la République une et indivisible pour en finir avec l’égalité en droit et y substituer des territoires de non droit prêts à s’affronter dans l’arène d’  « une concurrence libre et non faussée », leur volonté est claire ; c’est celle de détruire les cadres collectifs protecteurs d’emploi tels que le statut général des fonctionnaires, les conventions collectives et le code du travail, volonté d’anéantissement de la sécurité sociale, et de toute cotisation assurant les droits collectifs et individuels pour les travailleurs, fragilisation de la négociation collective à tous les niveaux, transformation du modèle de l’assurance chômage avec pour apogée l’individualisation de nos systèmes : de retraite , de formation, d’assurance chômage , et pour le comble, d’oser prétendre vouloir lutter contre une pauvreté qu’ils fabriquent et qu’ils entretiennent  en accordant généreusement aux 9 millions de victimes de leur politique une aumône de…62 centimes par jour sur 4 ans !Voilà le montant qu’ils fixent pour le prix de nos vies !

Camarades tous ceux qui nous expliquaient doctement que la luttes des classes était remisée sur les étagères poussiéreuses de l’histoire et que le temps désormais du consensus, de la participation était arrivé n’avaient d’autre but que de nous faire rendre les armes quand nos adversaires de toujours se renforçaient. La seule chose que les seigneurs veulent bien que nous « concertions » ou « négocions », ce sont les termes de notre renoncement !

Mais aujourd’hui nous sommes là pour leur asséner à tous un message clair : « Nous ne négocions pas la régression sociale », parce que ce n’est pas notre mandat, parce que ce n’est pas là « défendre les intérêts matériels et moraux des salariés »  ! .A cela, au contraire nous opposons le combat pour la défense, la préservation et la reconquête de tous nos acquis sociaux et la satisfaction de nos légitimes revendications.

Le gouvernement et ses serviteurs iront jusqu’au bout et ce serait une erreur grave de ne pas les en croire capables car mes camarades, c’est bien la guerre qu’ils nous déclarent, la guerre de leur classe contre la nôtre, et c’est en ces termes, à ce niveau, que doit s’élever, s’organiser notre détermination, notre résistance. Dès lors, qui peut croire, aujourd’hui, face à la hauteur des attaques généralisées à l’ensemble des secteurs de la classe ouvrière, que la réplique appropriée pourrait se situer à un autre niveau que celui de l’unité des travailleurs du public et du privé, avec leurs organisations syndicales, dans la grève interprofessionnelle ?

Et qui, mes camarades, peut encore croire, s’il se retourne avec lucidité sur les combats menés ces dernières années, à l’efficacité des appels à une journée de mobilisation ?

N’est-ce pas le blocage du pays qui doit partout être à l’ordre du jour dès aujourd’hui dans les assemblées de grévistes , dans les instances des syndicats à tous les niveaux, n’est-ce pas la grève jusqu’à satisfaction qui « ira chercher ce président et son gouvernement », les feront plier  et nous permettre d’obtenir :

  • Augmentation immédiate des salaires (400euros ?), minima sociaux et retraites : Retour aux cotisations UNEDIC et fin de l’OPA sur notre assurance chômage par l’étatisation
  • Abrogation du PPCR : 50 pts d’indice et 16 %d’augmentation de la valeur du point d’indice pour les fonctionnaires
  • Arrêt du CICE, non à sa transformation en de nouvelles exonérations de cotisations syndicales en 2019 et remboursement des 100 milliards
  • Le maintien des 42 régimes de retraites, des régimes spéciaux, du Code des pensions civiles et militaires, le retour aux 37,5 pour tous public-privé avec un départ à 60 ans à taux plein, le maintien du système par répartition, l’abrogation des lois Fillon, Raffarin et Balladur.
  • Le maintien de la Sécurité sociale financée par les seules cotisations sociales, l’arrêt des exonérations, leur remboursement par l’Etat, l’abrogation de la CSG et dès l’ordonnances Juppé de 1996 , le retrait du le prélèvement à la source qui va fiscaliser la sécurité sociale pour en finir avec le principe fondateur de la Sécu « de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins »
  • L’abrogation de la loi HPST, la réouverture de tous les lits et hôpitaux fermés depuis 30 ans , la suppression des ARH, du tri scandaleux installé aux urgences, le recrutement sans attendre des personnels par voie statutaire, ouvertures aux concours médicaux des places à hauteur des besoins,
  • Abrogation des lois Travail et ordonnances Macron
  • Annulation des 120 000 suppressions de postes de fonctionnaires annoncées, abrogation de la loi Notre, abandon de CAP 22, maintien du statut général de la FP, de tous les statuts, de toutes les missions, contre la cdisation et la loi Sauvadet, titularisation de tous les contractuels qui le souhaitent,
  • Maintien de l’Education nationale, contre sa régionalisation( contre  la mise en réseaux des établissements de l’académie de Rennes), abrogation de la réforme du collège, du lycée et du bac, des rythmes scolaires, du décret Hamon, de la loi ORE, de Parcoursup, contre la régionalisation de la formation professionnelle, contre la réforme Blanquer du LP, la loi apprentissage d’août 2018, maintien de tous les CIO, retour au statut de COP-Psy, création d’un statut de fonctionnaire d’Etat pour le AESH…

La retraite par point on l’affirme, c’est de la retraite en moins, c’est du travail sans fin.

C’est la jungle, c’est l’individualisation totale,

Nous revendiquons, l’abrogation des lois travail d’El Khomri aux ordonnances Macron

Nous revendiquons le maintien de la retraite par répartition, contre la retraite à point qui serait le travail sans fin

Nous revendiquons le maintien total de la sécurité sociale, on se soigne suivant nos besoins et on cotise suivant nos moyens.

Camarade la régression sociale, c’est unitairement qu’on la combat.