Camarades, c’est le grand bazar ! Mais pas pour tous:

Nous avons une grande colère, une très grande colère contre ceux qui ont permis la fermeture de l’Usine de masques de Plaintel !

Et nous pouvons tous revendiquer de toute urgence que cette usine soit ré ouverte ! Tant pour l’autonomie industrielle que pour être capable de faire face aux risques sanitaire!

Désormais nul ne peut nier le problème sanitaire d’envergure, le manque moyen qui est révélé de jour en jour dans cette lutte sanitaire menée par les salariés, hospitaliers, aides à domiciles, infirmiers, éducateurs et tous les travailleurs de l’alimentaire à la logistique en passant par des territoriaux, des instituteurs qui tous sont contraints de se mettre en danger.

Nous constatons tous les jours que la mobilisation est au dépend des travailleurs. Ceux qui sont confrontés à l’obligation de travailler sont parfois sans aucune mesure correcte de protection.  Des protocoles sont décidés à la va vite, et pour faire avaler la pilule du risque, des « prime’ttes » sont annoncées ici ou là, 300, 400, 500, 1000€, la semaine, le mois, pour moyenner à trois sous, notre risque à vivre ou à mourir !

Des familles entières sont désormais favorablement confinées, le télé travail et chômage partiel frappe des centaines de familles (pertes de revenu de 30%, après un samedi d’élection, mais comme le dit la maxime : mieux vaut tard que jamais), mais attention, voilà t’y pas dans le grand n’importe quoi, le temps de la réquisition et celui de la sanction militaire et pécuniaire ordre est donné aux forces de Castaner.

Les salariés des structures sociales et médicosocial sont mobilisés à l’arrache, des jeunes en service civique, la croix rouge et la sécurité civile tous, toussent ensemble, toussent ensemble sur le front!

Camarades, c’est le grand bazar ! Mais pas pour tous :

Au même moment la machine bancaire tourne à plein régime, des milliards sont levés, 750 milliards d’Euros viennent d’être débloqués par les états de l’UE pour nourrir les banques qui se trouvent mandatés pour reverser que dis-je, avoir le droit de lancer d’offrir contre service des prêts rebond aux entreprises de 200 000€ à 0% ou des prêts d’investissement à 2% avec les amortissements remboursables dans 3 à 5 ans.

Voilà du jamais vu, les banquiers sont tous au front pour l’appât du gain puisque nos impôts leur sont ainsi confiés et offert depuis Maastricht.

Pendant ce temps-là les pharmacies d’hôpitaux sont à stock tendus les salariés sont exposés sans moyen de protection ou presque, sans possibilité de se faire tester pour savoir si le Covid 19 les a atteints et tant pis si les réquisitionnés contaminent leur proche.

Alors colère, oui nous ne laisserons pas la peur s’installer mais nous ne resterons pas l’arme syndicale au pied. Pas de psychose mais un engagement syndical dans toutes les entreprises pour obtenir les moyens de protection. Et à l’instar de notre confédération, un engagement syndical pour ne plus laisser notre sécurité sociale et nos hôpitaux à la solde du capital, pour refuser que notre protection collective et par répartition soit soumise à la solde de gouvernement qui dirige à coup de 49.3 !

Notre résistance est essentielle pour la reconquête de nos droits, oui camarade rien ne sera plus comme avant et nous ne laisserons pas la bête immonde se nourrir de nos vies.

Nous avons une grande colère, une très grande colère contre ceux qui ont permis la fermeture de l’Usine de masques de Plaintel !

Et nous pouvons tous revendiquer de toute urgence que cette usine soit ré ouverte ! Tant pour l’autonomie industrielle que pour être capable de faire face aux risques sanitaire!

Camarade,
Vous trouverez ci-dessous une revue de presse concernant la fermeture de l’usine Honeywell (ex Spirian) de Plaintel afin que vous puissiez vous faire votre propre avis. Cette usine fabriquait en nombre des masques de protection sanitaire jusqu’en 2018, ou le groupe Américain a décidé de délocaliser en Tunisie la production des masques sanitaires et de soirée (carnaval).

Et pour mémo en 2010, pendant le plan local de réindustrialisation, nous avions lors des réunions préfectorales demandés des garanties pour tant la production que pour les salariés Martial et la secrétaire du CE de Chaffoteaux au nom de FO avait approché les salariés du Groupe Spirian de Plaintel (la CFDT et la CGT étaient les OS) qui fabriquaient des masques respiratoires jetables et des vêtements de protections sanitaires en quantité considérable (environ 300 salariés à Plaintel) avant la reprise rachat par Honeywell, licenciant en même temps 38 salarié(es).

Toute la batterie de subventions et d’aides pour la revitalisation a été exploitée « chômage partiel et de nombreux subsides sur fond départemental, régional, etc.).

Le comble lors de la délocalisation fin 2018, est qu’une partie des machines-outils qui avait été entre autre subventionnée lors du rachat de l’usine de Plaintel en 2010, a été envoyée au broyage chez le ferrailleur bien connu de la zone des Châtelets de Ploufragan SLG Recycling, à savoir Ludovic Le Gall, Jean Maurice Vallon s’en souvient comme si s’était hier.

La fermeture et la délocalisation de l’usine de Plaintel est une honte, car Honeywell a bénéficié de toutes les aides publics.

N’est-ce pas une honte que le gouvernement interpellé sur la question fin 2018, est décidé au nom du libéralisme de laisser faire ?

N’est ce pas inacceptable que l’argent public qui depuis Maastricht circule par des banques privées ? N’est-ce pas inconcevable que l’argent public puisse être ainsi dilapidé à nourrir des groupes d’actionnaires et cela sans aucune obligation contraignante ?

Alors n’est-il pas l’heure de réclamer la réouverture de l’Usine de Plaintel ?

Les salariés récemment licenciés ont toujours le savoir-faire.

Ne croyez-vous pas que l’usine du Joint Français ou d’Armor Méca n’a pas le genre de machine qui pourrait être adapter !

N’est-il pas l’heure que les salariés reprennent eux même la gestion de leur usine, il est l’heure de discuter de la nationalisation des outils de production nécessaire à notre sécurité publique. Quoi qu’il en soit il y a urgence à rompre avec cette politique libérale ou les actionnaires sont goinfrés.

Fraternité syndicaliste, le SG de l’UD CGTFO 22

Eric Le Courtois

Aussi camarade, je vous transmets une revue de presse sur le sujet de l’entreprise Honeywell.

Et une fois n’est pas coutume, je vous glisse également en dessous la déclaration Serge Lequéau diffusé par le Bureau de Solidaire 22 que je partage pleinement sur ce sujet.

Lien Web :

https://www.letelegramme.fr/bretagne/masques-l-usine-de-plaintel-a-ferme-il-y-a-deux-ans-28-03-2020-12532801.php?utm_source=newsletter&utm_medium=e-mail&utm_campaign=newsletter-coronavirus-20200328

http://www.globalmagazine.info/meli-melo/tous-coronavires/2020/03/27/bas-les-masques-1585322793

https://reporterre.net/En-2018-on-pouvait-fabriquer-200-millions-de-masques-par-an-en-France

https://solidaires.org/Que-se-cache-t-il-derriere-la-fermeture-de-l-usine-Honeywell-de-Plaintel-Un

https://alencontre.org/europe/france/france-la-fermeture-de-lusine-honeywell-de-plaintel-fabrique-de-masques-un-scandale-detat.html

https://www.letelegramme.fr/bretagne/fabrication-de-masques-a-plaintel-l-ancien-directeur-de-l-usine-sacrifiee-temoigne-27-03-2020-12532691.php

Que se cache-t-il derrière la fermeture de l’usine Honeywell de Plaintel ?

Un scandale d’Etat !

Fin 2018 le groupe multinational américain Honeywell fermait son site de production industriel de Plaintel pour le délocaliser en Tunisie licenciant en même temps 38 salarié(es). Cette entreprise, créée il y a une cinquantaine d’années et qui compta jusqu’à 300 salarié(es) avant son rachat en 2010 par Honeywell, au groupe Spirian fabriquait des masques respiratoires jetables et des vêtements de protections sanitaires en quantité considérable. Sa production était de 200 millions de masques par an, soit près de 20 millions par mois, fabriqués sur des machines ultra-modernes pouvant produire chacune 4000 masques à l’heure.

Non contente de faire appel aux aides de l’Etat pour financer les huit plans sociaux que la multinationale Honeywell a mis en œuvre pour se débarrasser de ses salariés, Honeywell a pris la décision irresponsable en novembre 2018 de détruire ses huit machines en les faisant concasser par la déchetterie située sur la zone industrielle des Châtelet à Ploufragan.

Les sections syndicales Cgt et Cfdt de l’usine de Plaintel avaient à l’époque, lancé un cri d’alarme pour empêcher la fermeture du site et la destruction de leur outil de production. Elles avaient multiplié les actions et les démarches pour éviter le pire. Elles s’étaient même adressées au Président de la République Emmanuel Macron et au Ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Mais ces derniers se sont contentés d’accuser réception de leurs courriers mais se sont bien gardés d’intervenir. Ils pensaient sans doute en bon libéraux, qu’une intervention de l’Etat ne servirait à rien, puisque que dans un monde mondialisé et heureux, la main invisible du marché finirait par montrer son efficience pour préserver l’intérêt général.

Aujourd’hui, le retour au réel est brutal et c’est avec stupeur que le pays tout entier découvre avec la catastrophe sanitaire du coronavirus qu’il ne possède pratiquement pas de stocks de masques, pourtant indispensables pour protéger les personnels soignants, l’entourage des malades et tous les salarié(es) obligé(es) de travailler pour éviter que le pays tout entier ne s’écroule. Pour l’union syndicale Solidaires des Côtes d’Armor, la fermeture de l’usine Honeywell de Plaintel et la destruction de ses outils de production, comme l’inaction des autorités publiques représentent un scandale qui doit être dénoncé. La chaine des responsabilités dans cette affaire doit aussi être mise en lumière. Les Dirigeants d’Honeywell et les autorités de l’Etat doivent aujourd’hui rendre des comptes au pays. D’ores et déjà Solidaires a demandé à plusieurs Parlementaires de la Région d’interpeller le Gouvernement sur ce scandale. Solidaires propose également que le site industriel de fabrication de masques de protection sanitaire de Plaintel soit récréé en urgence sous un statut d’Etablissement Public Industriel et Commercial (EPIC) ou sous la forme d’une Société Coopérative Ouvrière de Production (SCOOP). Le personnel compétent et disponible existe et ne demande que cela. De l’argent il y en a. La Banque Centrale Européenne vient de débloquer 750 milliards de liquidités. Que cet argent soit mis en priorité au service de l’urgence sanitaire et de l’intérêt général, plutôt que de laisser aux seules banques privées le privilège de le prêter ou pas.

Saint Brieuc le 26 mars 2020.  Communiqué du Bureau Départemental de Solidaires des Côtes d’Armor