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Au Val-André, ils se mobilisent pour soutenir leur collègue mis à pied

Un salarié syndiqué du spa marin du Val-André (Côtes-d’Armor) a reçu une lettre de mise à pied à titre conservatoire. Devant ce fait, le syndicat FO a manifesté, ce mercredi 22 juin 2022, devant l’établissement, en demandant sa réintégration. Ils étaient une vingtaine de sympathisants FO à soutenir leur collègue victime d’une mise à pied, devant le spa marin du Val-André.

Ils étaient une vingtaine de sympathisants du syndicat Force Ouvrière 22, secteur Hôtellerie café restauration soutenu par l’union départementale de FO devant le Spa marin du Val-André (Côtes-d’Armor), qui compte 60 salariés.

Tous apportaient leur soutien, ce mercredi 22 juin 2022, à Laurent Cassat, délégué syndical FO et technicien de maintenance au spa. « Cette mobilisation vise à appuyer la réintégration de notre collègue », insiste Eric Le Courtois, secrétaire général FO 22. « Je ne peux pas exercer mon mandat de délégué syndical »

« Notre collègue, par des prétextes fallacieux, se trouve mis à pied pour ses activités de délégué syndical, explique le secrétaire général. La surprise a été totale. »

« Il exerce simplement son travail de délégué syndical et fait remonter des choses concernant le droit du travail pour protéger les salariés auprès de l’inspection du travail notamment. »

« Comme demander d’améliorer les conditions de travail à la blanchisserie, remarque Laurent Cassat, salarié depuis 2017 au spa. On m’a reproché d’être trop incisif… » . « Je suis tombé des nues quand j’ai appris ma mise à pied. C’est une injustice », a souligné le délégué syndical.

Le « mis à pied » dénonce : « Si je ne peux pas travailler, je dois pouvoir exercer mon mandat, non suspendu, de délégué syndical, mais je ne peux pas l’exercer. La direction exerce donc un délit d’entrave ». Certains relèvent qu’« un remplaçant lui a déjà été trouvé.»

« J’ai agi et pris une mesure »

Philippe Burgué, PDG du groupe HMC, lui assure « être ouvert au dialogue. Je regrette cette situation conflictuelle ». Il explique : « J’ai été averti d’un comportement inadapté de M. Cassat lors d’une réunion CSE, le 16 juin, envers une personne. Cet incident a donné lieu au dépôt d’une main courante en gendarmerie. L’inspectrice du travail était présente. »

Le PDG poursuit : « Mon rôle de chef d’entreprise consiste aussi à protéger les salariés. J’ai agi et pris une mesure de mise à pied à titre conservatoire. Je ne souhaite pas développer davantage ces faits puisqu’une procédure est en cours ».

Il souhaite préciser : « On m’a reproché un jour de ne pas recruter. Concernant son remplaçant, je précise que le recrutement pour étoffer le service avait été lancé depuis plusieurs mois. Et cette personne est arrivée avant cet événement. »

Lundi 27 juin 2022, un entretien préalable à un licenciement pourrait décider ou non de l’avenir de Laurent Cassat, au sein du spa marin du Val-André. Inquiet, il souligne : « J’ai 57 ans. Ma femme, au chômage, est effondrée. Retrouver du boulot à mon âge ? Je ne sais pas… »

Le syndicat FO lui ne lâchera rien. « Selon le résultat, on se mobilisera. »

 

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