Confédération FO
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Déclaration FO grève 17 septembre

Selon la ministre Vallaud-Belkacem les enseignants auraient, en cette rentrée, « besoin d’etre rassurés », il existerait un « malentendu » mais que de toute façon « la réforme s’appliquera ».Eh bien aujourd’hui jeudi 17 septembre, nous nous retrouvons après le 19 mai et le 11 juin, à nouveau en grève parce que justement, il n’y a pas de malentendu et que notre revendication reste la même : l’abrogation de la réforme du collège !

Nous sommes unis pour défendre les disciplines, les horaires et les programmes nationaux, nos conditions de travail, notre statut national, pour défendre une école qui transmette des connaissances, pour défendre l’égalité des droits des élèves en matière d’instruction.

Nous restons unis contre cette réforme qui organise :

-L’autonomie accrue des établissements, sur 20% des horaires, qui de plus seraient globalisés sur l’ensemble du cycle, mais aussi sur une partie des contenus : ce seraient demain 5000 collèges différents en concurrence les uns avec les autres renforçant ainsi les inégalités.

-La perte pour les élèves de l’équivalent de 468h d’enseignement disciplinaire hors options donc, c’est à dire une demi-anneé   sur les 4 années de collège avec en plus des programmes modulables ;

  • la suppression des classes bilangues et européennes ;
  • la disparition programmée des langues anciennes : c’est 900 postes qui sont en jeu
  • la globalisation des horaires scientifiques en 6ème.
  • La semestrialisation rendue possible des arts plastiques et de l’éducation musicale.

Non contente de nous imposer une réforme que rejettent des organisations syndicales représentant 80% des personnels, Mme la ministre ajoute l’insulte au mépris en imposant aux collègues une formation en dehors des heures de cours et non rémunérée ! FO tient ici publiquement à assurer de son soutien tous ceux qui refuseront de participer à ce dispositif et fait la proposition aux autres OS, ici présentes, de s’adresser dans ce sens aux collègues et à l’administration. En outre, si cette formation peut nous être imposée, c’est grâce au décret Hamon et à ses missions liées inscrites dans le cadre légal des 1607h annuelles. Le décret Hamon, c’est l’arme statutaire de la réforme du  collège : FO continue donc d’en revendiquer logiquement aussi son abrogation.

Mes chers collègues, après le collège, ce sera le tour du lycée. La ministre cherche à imposer la réforme du collège en s’inspirant de la réforme Chatel du lycée dont l’échec est patent (autonomie des établissements, accompagnement personnalisé, amputation des horaires disciplinaires, ECA en langues…) mais en allant beaucoup plus loin. Le rapport parlementaire du 8 juillet 2015 préconise d’étendre la réforme du collège au lycée : socle commun, autonomie, baccalauréat en controle continu, DHG unique permettant les échanges de service entre lycée et LP… Ce serait un véritable désastre, c’est donc bien un front commun entre tous les collègues qu’il est nécessaire d’établir et le fédération FO se félicite du communiqué interfédéral du 11 septembre réunissant FO, la CGT, solidaires , la CSEN et la FAEN qui estiment que : « bloquer la réforme du collège, c’est ouvrir la possibilité de donner un coup d’arrêt à toutes les dérives de la politique du ministère de l’Education nationale qui menacent l’école.

Obtenir un recul sur la réforme du collège serait une aide considérable pour la satisfaction des revendications urgentes de toutes les catégories de personnels.

La réforme actuelle du collège, massivement rejetée par les enseignants du second degré, est une pièce d’une logique d’ensemble qui concerne tous les personnels et qui menace les statuts et le cadre national de l’école.

La réforme territoriale, la régionalisation de la formation professionnelle, la mise en place des PEDT et de la réforme des rythmes scolaires vont dans ce sens avec des conséquences en matière d’accès de tous au service public, d’emploi et de statut. »

Et pour obtenir satisfaction nous pensons, à FO, au cas où Mme Valaud-belkacem ne renoncerait pas, que dès aujourd’hui, il faut mettre partout en discussion la poursuite de la grève. Les grèves d’une journée ne suffisent malheureusement pas face à l’obstination d’un gouvernement qui a pour ambition, entre autres, de détruire le Code du travail. Nous devons donc élever notre niveau de riposte à la hauteur de la détermination de notre adversaire et décider de la grève jusqu’à satisfaction. C’est ce qui permit, en décembre 2013, aux collègues de CPGE de faire reculer Peillon seulement au bout de 3 jours. A FO nous y sommes prêts.

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Ouest-France, le vendredi 18 septembre 2015

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Le Télégramme, vendredi 18 septembre 2015