Confédération FO
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Tract UD FO 22 retraite

La répartition du travail et des retraites relève de la décision des travailleurs.

Voici un bel été, le beau temps a bronzé les visages, les vacances conquises par les luttes et grèves de 1936, nous ont une nouvelle fois offert une belle fenêtre pour se détacher ponctuellement de la honteuse réalité de ce monde. Les agités du libéralisme « en marche » ont réuni à Biarritz (ville déserte et fermée au populo et aux vacanciers), leur club de représentants des exploiteurs. C’est en grandes pompes que sous les projecteurs, visages souriant et dentition brillante qu’ils ont lancés quelques annonces de solidarités possibles, mais celles-ci, à peine la porte des avions fermés, sont rejetés dans la stratosphère des vents contraires.

« Laudato si » dirait l’homme de Rome, le libre marché est l’axe d’accord de ces « tempétueux » gonflés aux phéromones du pouvoir. Aussi la casse méthodique, État après État, de tous les cadres sociaux, qu’ils soient politiques, économiques, sociaux et environnementaux, est leur credo.

Contre l’insupportable arrogance des spéculateurs, depuis la nuit des temps des hommes, des femmes, se sont élevés contre l’esclavage et la servitude pour conquérir ou reconquérir leur liberté, leur indépendance et pour fabriquer les outils du vivre ensemble et l’égalité des droits.

Aucune conquête sociale, aucune liberté n’auraient été obtenues sans l’acharnement des « manards » (autrement dit les « prolos ») à s’unir pour, collectivement, nous extraire de la servitude et nous créer nos outils de protection collective inter régime et intergénérationnelle (retraite, sécu, services public, droit de grève, statut des fonctionnaires, …).

C’est toutes ces conquêtes que Macron et ses acolytes attaquent comme par exemple pour les territoriaux (loi dite de « transformation » de la Fonction Publique).

Il est donc évident que la résistance pour gagner le maintien de nos retraites par répartition est capitale.

Car la question, contrairement à ce qu’annonce Laurent BERGER (sec.général de la CFDT), ce n’est pas que l’âge-taquet des 62 ans qui est le point important, mais c’est bien le système de répartition et d’entraide collective que nous nous devons de protéger. Et pour FO c’est clair nous refusons le système capitaliste de la « retraite universelle à points ». Ce système-là, c’est le travail sans fin et jamais notre organisation syndicale composée de ses syndicats libres et indépendants n’acceptera la « retraite des morts » que nous propose Macron et tous ceux qui l’accompagne.

Pour éclairer mon propos, j’adresse à Philippe Martinez mon total désaccord sur le soutien que la technocratie CGTiste apporte au gouvernement, en offrant ce contre feu de journées d’action sur l’urgence climatique. Je dirais même que c’est une honteuse méthode car toute la classe ouvrière comprend que les dates de septembre choisies par l’appareil Cgétiste, a vocation à tout faire pour contrer FO qui organise et propose une première mobilisation de résistance syndicale, le 21 sept à Paris, pour le juste droit à la défense des retraites par répartition.

J’invite les camarades de la CGT, à refuser le piège de la division et à construire, dans leurs syndicats de base, les revendications syndicales et à déterminer par eux-mêmes l’urgence sociale.

Je me rappelle avec un goût amer que, pour d’obscures raisons, Philippe Martinez (le secrétaire.général actuel de la CGT) en meeting avec JC MAILLY, avait en septembre.2016, dès son élection, prouvé sa soumission à un «deal système» avec le gouvernement. Ces deux hommes avaient, de consort, annoncé la fin des grèves contre la loi travail). Depuis, à FO, le mandat de JC Mailly s’est terminé avec les soubresauts connus de tous. L’eau a coulé sous les ponts et après le bref passage de Pascal Pavageau qui a redonné, le temps de son passage, le ton syndicale, Yves Veyrier s’applique à tenir le mandat déterminé par le congrès.

J’invite les camarades de la CFDT à prendre conscience que, lors de leur dernier congrès, les sénateurs de leur appareil ont, comme il se doit, dans la droite ligne de leur organisation, mandaté leur instance, pour s’inscrire dans l’accompagnement des réformes qu’il nomme systémiques. Aussi que personne ne s’y trompe lorsque Laurent Berger annonce que la CFDT bloque sur la question des 62 ans, cela est un effet de langage qui, à toutes fins de masquer que pour le reste du texte, ils sont prêts à tout accepter… à condition qu’ils deviennent les supplétifs régionaux et européens du pouvoir… bien évidement sous le vocable de représentants de la société civile… intégrée dans les réseaux officiels des nouvelles modes de débats de la très autoritaire et policière démocratie participative… « en marche » !… dites de gouvernances éclatées.

Camarades, j’affirme qu’en septembre 2019, pour la classe ouvrière, l’urgence sociale, c’est de gagner le maintien de ses droits à la retraite par répartition. L’unité de la classe ouvrière doit se faire dans les entreprises et services et sur cette question de la défense et la reconquête de notre modèle économique et social. Alors gagnons l’unité de tous les travailleurs et de leurs syndicats de base.

Soyons fort de notre expression revendicative syndicale, relayons l’appel de FO au rassemblement à Paris le 21 septembre…

Camarade, cet appel est, pour tous les travailleurs, un point d’appui pour combattre l’austérité, et pour :

  • Réellement résister, revendiquer et reconquérir,
  • Gagner le vrai combat des vraies urgences sociales,
  • Gagner la future unité syndicale sur des mots d’ordre clairs,
  • Gagner le maintien de nos retraites par répartition,
  • Défendre nos services publics et nos statuts,
  • Construire le rapport de force pour que la grève interprofessionnelle nous mène à la victoire sociale, à notre bonheur collectif.

Ces revendications claires et simples relèvent de notre seule libre décision à nous unir !

Merci de vous inscrire en nombre et le plus rapidement possible, pour que nous organisions notre déplacement le 21 septembre à Paris (fiche d’inscription disponible à l’UD).

Et comme j’ai coutume à le dire, quand il s’agit d’un appel important hors du département, à pieds, à cheval, à vélo en trottinette ou en Montgolfière, voire en véhiculé, avec la solidarité de l’UD FO : soyons en nombre à Paris.

Fraternité syndicaliste, vive la CGTFO, libre indépendante et déterminée, vive la sociale.

Le Secrétaire Général de l’UD CGTFO 22, Éric Le Courtois