Confédération FO
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La C.E. de l’U.D. FO 22 réunie le mardi 22 mars 2016 dénonce l’acharnement du Gouvernement et du patronat à mettre en œuvre servilement les réformes structurelles imposées par l’Union Européenne, qui s’inscrit dans la logique du TAFTA (*), à savoir, le tout commerce et son offre de marché libre et non faussé, dont la conséquence est d’organiser la baisse généralisée du coût du travail.

Après l’ANI, les lois Rebsamen et Macron, le Gouvernement a décidé de porter le fer au cœur des droits des salariés en liquidant purement et simplement le Code du Travail et en menaçant directement l’existence même des organisations syndicales.

En effet, ce projet prévoit la suppression des droits collectifs (article 1er du projet de loi), pour les remplacer par des pseudo droits individuels (CPA, CPF …), l’augmentation sans limite des possibilités de licenciement par les employeurs l’inversion de la hiérarchie des normes, pour opérer de pseudo négociations dans l’entreprise, sans obligation d’être plus favorable au Code du Travail et aux Conventions Collectives et accords de branches. Et comme si cela ne suffisait pas pour soumettre les salariés, le référendum, pour passer par-dessus les organisations syndicales, avec son cortège de chantage à l’emploi, qui deviendrait la règle partout, pour passer en force. Le Gouvernement a décidé de liquider tout droit aux salariés de résister aux pouvoirs patronaux.

En plus de ces éléments de destruction structurelle, l’augmentation de la durée du travail (jusqu’à 12 heures par jour, 60 heures par semaine, le forfait jour, 10 heures par jour pour les 14-18 ans), la réduction du paiement des heures supplémentaires (10% au lieu de 25 à 50% aujourd’hui), etc …

Dans cette situation, la C.E. de l’U.D. FO 22 se félicite de l’unité syndicale qui s’est matérialisée, grâce au positionnement clair de notre Confédération, pour le retrait du projet dit Loi Travail. Elle se félicite également de la mobilisation de la jeunesse qui s’amplifie chaque jour et qui nous donne une responsabilité importante pour combattre jusqu’à satisfaction de la revendication largement portée aujourd’hui par les salariés : « NI AMENDABLE, NI NÉGOCIABLE. RETRAIT IMMÉDIAT DU PROJET DE LOI EL KHOMRI » et de tous les reculs qu’il comporte comme le C.P.A. que le Gouvernement qualifie de « mesure phare de la Loi ».

La C.E. de l’U.D. FO 22 se félicite aussi de la réussite de la mobilisation des syndicats FO des Côtes d’Armor, mobilisation construite à travers l’Assemblée Générale des Syndicats à Robien le 10 mars, ainsi que les réunions des Unions Locales, qui ont permis d’engager la mobilisation de nos syndicats et des syndiqués du département pour aider à la construction du rapport de force nécessaire à la satisfaction de la revendication pour imposer le retrait de ce projet de loi.

Ainsi, l’U.D. FO 22 appelle ses syndicats, du public et du privé, à réunir leurs syndiqués pour informer pleinement du caractère réactionnaire de ce projet et pour préparer ensemble la grève jusqu’au retrait du projet de Loi Travail …

L’U.D. FO 22 invite ses syndicats à prolonger ces réunions par des Assemblées Générales de salariés, si possible en intersyndicale, pour élargir le mouvement et l’organiser (désignation de délégués de grève). C’est dans ces conditions que nous participerons à faire du 31 mars une puissante journée de grève et de manifestations.

L’U.D. FO 22 propose à l’ensemble des salariés de mettre en discussion la question de la grève jusqu’au retrait.

Adopté à l’unanimité.

 

(*) Traité Atlantique de libre échange