Confédération FO
Partenaire
Partenaire
Partenaire
Partenaire
Jean-Claude_MaillyEditorial de Jean-Claude Mailly (FO-Hebdo) du mercredi 24 septembre 2014

Le président de la République, à l’occasion de sa quatrième conférence de presse, a confirmé les orientations économiques en cours, c’est-à-dire une logique libérale d’austérité qui n’en porte pas officiellement le nom. Il a ainsi rappelé le pacte de responsabilité en demandant aux employeurs de respecter leurs engagements. Le problème, c’est qu’il n’y a pas d’engagements ! Et nous ne rappellerons jamais assez, nous Force Ouvrière, qu’une aide générale aux entreprises n’est pas basée sur des contreparties, mais sur le vieux théorème d’Helmut Schmidt selon lequel « les profits d’aujourd’hui feront les emplois de demain ». Nous ne rappellerons aussi jamais assez que les 41 milliards sur trois ans d’aides aux entreprises vont de pair avec les 50 milliards de réduction des dépenses publiques et sociales et leurs effets destructeurs sur l’activité économique (baisse de la demande et des investissements publics) et le service public républicain. Un service public républicain mis à mal depuis la Révision générale des politiques publiques (RGPP) et sa cousine la Modernisation de l’administration publique (MAP).

Le 1er octobre sortira en librairie un livre de Force Ouvrière : Il faut sauver le service public (éditions Flammarion, collection « Librio »). Au-delà des analyses, il décrira les ravages de ces politiques sur le service public, en termes d’accès, de service rendu, de proximité, et ce, dans différents secteurs et sur tout le territoire.

D’une certaine manière, ce livre sera la preuve par l’exemple de ce que nous expliquons depuis plusieurs années. Et les exemples ne manqueront pas, comme pourront le constater tous les lecteurs et lectrices. À tous ceux qui expliquent qu’on peut faire mieux avec moins, nous prouverons qu’avec moins, on fait souvent pire !

Non, il n’y a pas de république sans service public et il n’y a pas de service public sans agents publics. Ce combat pour le service public républicain concerne tout le monde, qu’on soit du public ou du privé, actif, chômeur ou retraité. Il fait partie de notre attachement à la république sociale, un attachement régulièrement confirmé dans nos congrès confédéraux. Un attachement aux valeurs républicaines de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité.