Confédération FO
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Jean-Claude_MaillyEditorial de Jean-Claude Mailly (FO-Hebdo) du mercredi 16 avril 2014

Comme annoncé par le Premier ministre dans son discours de politique générale devant le Parlement, nous avons été reçus à Matignon vendredi dernier en bilatérale.

Nous avons rappelé au Premier ministre et aux ministres présents les raisons de notre opposition au pacte de responsabilité/solidarité, au relevé de décisions de certains syndicats avec le patronat et aux 50 mil­liards d’euros de réductions des dépenses publiques et sociales, le tout étant étroitement lié. Nous avons souligné que la logique d’allégement du coût du travail était une logique libérale d’austérité et de dumping social.

Sur toutes les questions que nous avons posées, nous n’avons eu que deux réponses :

- Sur la suppression des cotisations patronales au niveau du SMIC, il s’agit bien d’une suppression d’une part de la cotisation AT/MP ! Ce serait la première fois qu’un gouvernement exonérerait les employeurs en la matière, ce qui ne serait pas sans incidence en matière de prévention et de santé au travail.

- Sur la cotisation salariale qui serait diminuée au niveau du SMIC (pour assurer 500 euros net mensuels en plus sur l’année), il s’agirait de la cotisation vieillesse ! Là encore, ce serait la première fois qu’un gouvernement exonérerait une cotisation ouvrière. Au nom de l’efficacité et de la simplicité, nous avons demandé une augmentation du SMIC et du point d’indice

- Sur les compensations financières, sur les conséquences sur la structure du financement de la Sécurité sociale, nous n’avons obtenu aucune réponse précise.

D’où nos inquiétudes fortes concernant la Sécurité sociale et le niveau des prestations, qui plus est quand on entend un discours patronal sur la privatisation.

Nous avons ainsi rappelé notre opposition à toute exonération et notre détermination à défendre la Sécurité sociale, structure essentielle de solidarité.

Nous n’avons pas obtenu plus de précisions sur les économies (les 50 milliards), tant pour l’État que pour la Sécurité sociale ou les collectivités territoriales. Mais nous avons réaffirmé nettement nos positions pour la défense d’un service public républicain.

Dans les jours à venir, des contacts auront lieu avec les ministres. Nous y rappellerons nos positions, bien entendu. Mais d’ores et déjà, il faut avoir en tête que la défense du service public, de la Sécurité sociale, de l’emploi et des salaires sera au cœur du 1er Mai.

Et comme l’a voté le dernier CCN, nous ne devons rien exclure.