cooperlMercredi 2 mars, au 4ème jour de grève, 300 salariés de la Cooperl se sont réunis dans la salle des fêtes de Lamballe, prêtée gratuitement par le Maire. Ils font le point sur la situation, en constatant d’une part que le mouvement ne s’essouffle pas, et que malgré la volonté de la Direction de tout faire pour casser la grève, la « tuerie », fortement impactée par la grève aujourd’hui, ne tourne qu’à 20% du régime normale… Ils dénoncent également la nouvelle provocation du Directeur qui reçoit l’intersyndicale ce soir à 18H, mais à condition qu’il n’y ait qu’un seul représentant par syndicat

Vers 11H00, ils décident d’engager une manifestation dans les rues de Lamballe, avec un arrêt à la Mairie, où une délégation sera reçue par le Maire. Une forte détermination transparaît dans le cortège, d’où fusent principalement des revendications pour défendre leur condition, et rappeler le respect qui leur est dû au regard de la force de travail qu’ils déploient depuis plusieurs années au service de la Cooperl et de la défense de leur emploi..

On peut entendre en particulier : « pas de pognons pas de cochons… » « ouvriers du cochon on est pris pour des cons… » « pas de pognons pas de production… »

Propos recueillis auprès du secrétaire du syndicat FO Cooperl Lamballe : « La direction veut remettre en cause l’ensemble des accords signés avec les organisations syndicales, en particulier celui des 35H. Cela pourrait avoir pour conséquence de faire perdre 500€ sur l’année, voire 700, 800€ pour d’autres, puisqu’il s’agit d’indexer le paiement des heures supplémentaires, non plus sur le salaire brut, mais sur le net…

La direction a déjà diminué notre rémunération à travers un accord transformant des primes en quota d’heures supplémentaires, il y a quelques années. Mais la crise a bon dos, et la diminution de la production a réduit nos heures supplémentaires effectives, faisant fondre ainsi ce complément de rémunération. La direction, profitant des difficultés du marché aujourd’hui, utilise tous les moyens pour nous faire payer l’addition. Les salariés qui ne disposent déjà d’aucun déroulement de carrière, d’aucune augmentation de leurs rémunérations n’acceptent pas, la preuve, notre mouvement…

A l’occasion des NAO, non seulement la direction a refusé de discuter d’augmenter nos salaires, mais elle a décidé arbitrairement d’engager un processus durable de réduction de nos rémunérations. Elle propose en effet encore de remettre en cause des accords d’entreprise plus favorable que la convention de branche. Elle nous prend en otage, comme elle l’a fait avec les éleveurs en refusant de participer au marché au cadran, il y a quelques semaines. Çà suffit !! »

https://youtu.be/FTP-fv8vtY4