En quatre mois, ils ont créé un syndicat FO, gagné les élections et négocié des accords clés, avec le soutien, déterminant, de l’union départementale.
Ils étaient élus « sans étiquette ». Quand leur entreprise, VINCI Energies, annonce il y a quelques mois la fusion de l’ensemble de ses activités dédiées aux technologies de l’information et de la communication sous la marque Axians, ils comprennent qu’ils ont besoin d’un syndicat pour négocier les accords d’adaptation. Ils se renseignent, prennent des contacts, rencontrent, entre autres, l’Union départementale FO des Côtes-d’Armor, et, après avoir beaucoup discuté entre eux car « les avis étaient partagés, mais le plus important était de faire bloc », tranchent, « en fonction de l’aide reçue », en faveur de FO.
En quelques mois, Amandine Decley, assistante comptable, 27 ans, et ses trois collègues, entre 30 et 40 ans, pourtant dispersés sur trois sites, constituent un syndicat dont Amandine est élue secrétaire, provoquent de nouvelles élections dans leur collège (ouvriers et techniciens) en démissionnant de leur mandat précédent et sont élus en février sous la bannière FO. Ils ne sont pas encore officiellement représentatifs mais, qu’à cela ne tienne, ils négocient les accords dans le cadre de la délégation unique du personnel (DUP). Une fois la négociation terminée, l’union départementale désigne Amandine comme déléguée syndicale. Aujourd’hui, ils se battent notamment pour de meilleures compensations financières aux astreintes. Toujours aussi unis et déterminés.
Evelyne SALAMERO – FO Hebdo