Déclaration
du bureau de l’Union Départementale Force Ouvrière des Côtes d’Armor
le 4 septembre 2015,

Réuni le 4 septembre, à l’occasion de la rentrée, le bureau de l’UD FO 22, constate sans surprise que la politique de remise en cause des droits et conquêtes des salariés ne s’est pas ralentie durant l’été.

Les lois de contre-réforme se sont poursuivies, en application de la volonté du gouvernement d’imposer coûte que coûte sa politique d’austérité, son pacte de responsabilité, qui se traduit dans les lois : MACRON de déréglementation tous azimuts, Touraine de démantèlement de l’hôpital public et de la sécurité sociale, Rebsamen, de remise en cause de la réglementation du travail, NOTRe qui porte atteinte à l’organisation territoriale de la République, du projet d’accord « Avenir Fonction Publique – Parcours Professionnels, Carrières, Retraites » (AFP-PPCR) de déréglementation des droits des fonctionnaires, de destruction de la fonction publique, en application des lois de décentralisation, et sur lequel Mme LE BRANCHU veut absolument obtenir la signature des organisations syndicales d’ici la fin du mois de septembre. FO ne cédera pas au chantage et n’acceptera pas, en échange de miettes sur les rémunérations, la destruction des statuts des fonctionnaires.

Dans le même temps, le chômage continue d’augmenter, la fameuse croissance ne voit pas le jour… L’ensemble de ces orientations ne produisent que l’augmentation de la misère, et de la colère qui gronde…

La crise dans le secteur agricole, où les agriculteurs subissent une politique d’étranglement, portée par le gouvernement et imposée par Bruxelles au nom de la concurrence libre et non faussée a pour conséquence d’asphyxier les plus petites exploitations. Les exploitants veulent pouvoir vivre de leur travail, les industriels et la grande distribution veulent faire encore plus de profits sur leur dos. Le gouvernement ne peut leur faire que des promesses (les traités européens auxquels il a décidé de se soumettre lui interdisent d’intervenir)… et les assure aujourd’hui de « l’amour de la nation ». Quelle pitié, une véritable provocation !

La rentrée scolaire s’annonce catastrophique, tant dans le primaire où la question des rythmes scolaires est loin d’être réglée, que dans le secondaire, où les moyens toujours en réduction, posent de grandes difficultés malgré les annonces gouvernementales et où le décret Hamon en application dès cette rentrée, bouleverse, établissement par établissement, les obligations de service des professeurs.

Les organisations syndicales d’enseignants du 2nd degré (SNFOLC, SNETAA- FO, SFSDPEP-FO, SNES-FSU, SNEP-FSU, SNALC-FGAF, CGT Educ’action, SNEIP, CGT, SNCL-FAEN, SIES-FAEN, SUNDEP Solidaires) ainsi que le SNUDI-FO dans le premier degré, appellent d’ailleurs à une journée de grève le 17 septembre pour combattre dans l’unité les conséquences désastreuses de cette politique pour les enseignants et les élèves.

Dans cette situation, le bureau de l’UD FO 22 considère que tout doit être mis en œuvre, pour faire échec à cette politique d’austérité, de déréglementation, et de paupérisation. Cette orientation politique du gouvernement est totalement soumise aux injonctions de l’Union Européenne, et seulement tournée vers l’augmentation des profits des actionnaires et du capitalisme, cela suffit.

Le bureau de l’UD FO 22, concernant la situation en Grèce, ne fait pas sienne la position de la Confédération Européenne des Syndicats « C.E.S. » et exprime son soutien total au peuple grec, debout contre les terribles mesures d’austérité qui le frappent, mesures imposées par les institutions de l’Union Européenne, au mépris du vote démocratique du peuple Grec clairement exprimé, lors du référendum du 5 juillet 2015.

Force Ouvrière doit rappeler son attachement au progrès social comme une condition à l’arrêt de ces politiques dévastatrices, la nécessaire préparation du blocage du pays pour obtenir satisfaction sur nos revendications, et pour que l’unité la plus large puisse se réaliser pour imposer :

  • L’arrêt du pacte de responsabilité
  • L’abrogation de la loi Macron, des lois Peillon, Touraine et Rebsamen
  • Le refus de la signature du protocole PPCR dans la fonction publique…
  • L’arrêt des projets de démantèlement contenus dans la mission Combrexelle
  • etc…

Le bureau de l’UD FO appelle en conséquence, pour organiser la résistance, tous ses syndicats à réunir leurs instances, et, partout où cela est possible à convoquer des Assemblées Générales de salariés pour débattre des moyens à mettre en œuvre pour bloquer par la grève ces politiques d’austérité.