Confédération FO
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Editorial d’Yves Veyrier (L’inFO militante) du mercredi 9 janvier 2019

L’ année 2018 aura marqué FO. L’exergue [1] du clip vidéo commémorant les 70 ans de la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière fut opportunément choisie.

Les principes de liberté et d’indépendance de notre confédération syndicale ne pouvaient être mis en cause et nos statuts ont révélé leur force et leur modernité. En un mois, nous avons su prendre, démocratiquement, les mesures pour remédier, sans conteste, à ce qu’il faut bien appeler une crise. À ceux qui se souciaient, ou faisaient mine de se soucier, des traces qu’elle pourrait laisser, nous avons pu affirmer que FO était à nouveau en forme et en force.

Nous avons, bien sûr, été immédiatement interpellés à propos du mouvement des gilets jaunes. Il trouve son origine dans les fins de mois difficiles, les petits salaires, la précarité, le chômage, les pensions qui ne suffisent pas à faire face au coût de la vie quotidienne, le sentiment d’abandon et les inégalités, que nous dénonçons de longue date. Des salariés ont pu s’en saisir, espérant se faire mieux entendre.

Pour autant, il n’est pas l’échec des syndicats.

Durant la même période ont eu lieu les élections professionnelles dans la fonction publique, où 2,4 millions d’agents ont apporté leurs suffrages aux syndicats. FO, première dans la fonction publique de l’État et deuxième dans la fonction publique hospitalière, a recueilli 438 500 voix, qui s’ajoutent aux 818 393 voix portées sur ses listes dans les entreprises privées au cours du cycle 2013-2016.

Au total, plus de 1,250 million de salariés, hommes et femmes, ont ainsi estimé nécessaire et utile de soutenir FO.

Être adhérent FO ce n’est pas s’abonner à une mailing liste ou à un réseau, dit social, sur Internet. Ce n’est pas faire un don à une œuvre de bienfaisance – ce qui est louable en soi. C’est s’acquitter régulièrement d’une cotisation, c’est participer aux réunions de son syndicat pour être partie prenante de son action, c’est prendre la responsabilité de représenter les membres du syndicat ou ses collègues salariés lorsque l’on s’engage un peu plus. Chaque adhérent peut en être fier, à un moment où à l’engagement se substituent trop souvent le désenchantement, la colère vaine ou l’invective, quand ce n’est pas l’insulte, couverts par l’anonymat et l’irresponsabilité.

Pour autant, nombre de salariés ne sont pas ou sont insuffisamment représentés, notamment dans les petites ou très petites entreprises, ou encore les salariés en situation de précarité, à temps partiel, en CDD ou en intérim, avec un petit salaire, ou bien en situation de chômage.

Doubler le nombre de nos adhérents est un objectif que nous devons nous fixer.
2018 fut aussi une année de congrès confédéral. Nos orientations et revendications ont été réaffirmées et actualisées, elles sont notre feuille de route.

Alors, libres et indépendants, en forme et en force, meilleurs vœux pour 2019 !