Confédération FO
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Mailly2Editorial de Jean-Claude Mailly (FO-Hebdo) du mercredi 9 décembre 2015

À l’heure où ces lignes sont écrites, le premier tour des élections régionales n’a pas encore eu lieu.

Conformément à ses principes et à sa pratique, Force Ouvrière n’a donné aucune consigne de vote. Les élections politiques sont l’affaire des citoyens et le syndicat n’est pas un parti politique.

Pour autant, sans avoir la charge de l’intérêt général, nous marquons régulièrement et depuis longtemps notre attachement viscéral aux valeurs républicaines et à la démocratie.

Et quand les valeurs républicaines sont concrètement affaiblies ou remises en cause, qu’il s’agisse de la liberté, de l’égalité, de la fraternité ou de la laïcité, nous le dénonçons et faisons connaître nos positions et revendications.

Cela fait ainsi plusieurs années que nous expliquons que les logiques d’austérité et la politique économique libérale qui les accompagne, en provoquant le chômage, la précarité, la paupérisation, l’accroissement des inégalités, la faiblesse de la croissance économique ou le tassement des salaires sont un terrain sur lequel se développe la montée des mouvements de rejet de l’autre.

Il en est de même pour les atteintes au service public, sa désertification en zone rurale et les tensions sur la protection sociale collective.

Fondamentalement, les valeurs républicaines et démocratiques doivent s’imposer à la politique économique et non l’inverse.

La République ne doit pas se dissoudre dans le marché.

L’austérité est triplement suicidaire, socialement, économiquement et démocratiquement.

Dans ce contexte, il est important que le syndicat, y compris dans son rôle résistant, reste un syndicat.

Qu’il ne se prenne pas pour ce qu’il ne doit pas être, un mouvement sociétal ou un mouvement politique.

En fonction des résultats du premier tour, les commentaires vont foisonner. C’est en restant fidèle à notre rôle que nous resterons nous-mêmes.

C’est en redonnant à la République toutes ses valeurs, c’est en répondant aux aspirations des salariés, c’est en changeant de politique économique et sociale qu’en France comme ailleurs les mouvements de rejet de l’autre reculeront. Il s’agit d’agir, non de communiquer.

« Quand le doigt montre la lune, l’imbécile regarde le doigt… »