La Commission Exécutive de l’UD CGTFO 22, réunie le 9 septembre 2022 à Lannion, affirme ses revendications :

 En aucun cas notre organisation n’est indifférente à la forme de l’État ; elle combat les attaques et la dégradation des conditions de travail dans tous les secteurs professionnels et elle œuvre pour la qualité de vie pour tous les salariés. En aucun cas notre organisation ne doit participer au simulacre de sénat social (que notre organisation a déjà combattu en s’opposant au référendum de 1969). La liberté syndicale de notre organisation est une absolue nécessitée qui puise ses valeurs dans la Charte d’Amiens, est primordiale. Nous négocions encore et encore, certes, mais en aucun cas notre syndicalisme libre et indépendant ne pourrait s’accommoder d’être intégré dans un organe subsidiaire, un « machin » social institutionnalisé, que certains nomment « partenaires sociaux ».

Nous sommes des syndicalistes libres et indépendants. Nous resterons des interlocuteurs sociaux qui défendent les intérêts des salariés. Aussi, nous faisons nôtre l’adresse de notre confédération à la Présidence de la République, expliquant toutes les raisons pour lesquels « FO ne participera pas au lancement du conseil national de la refondation, dit « cnr ». « FO considère qu’elle n’a pas sa place dans une instance qui en réunissant des composantes aussi disparates que forces politiques, économiques, sociales, associatives, des élus des territoires et des citoyens tirés au sort, risque de diluer la parole des organisations syndicales et d’affaiblir le rôle des acteurs sociaux. Force Ouvrière ne saurait se trouver associée à un travail d’élaboration d’un diagnostic partagé et/ou de co-construction de réformes législatives en dehors du Parlement. »

Austérité. Mesures régressives imposées par les gouvernements successifs qui écrasent l’ensemble de la classe ouvrière. Tous subissent les effets d’une énième « crise » dont nous ne sommes en aucun cas responsables, elle nous frappe de plein fouet, avec une grande violence sociale.

Le Gouvernement nous promet du sang et des larmes, de l’économie de guerre. Nous ne l’acceptons pas. Non à la guerre et à l’exploitation ! Au-delà de cette préparation à la guerre, il s’agit de crise sociale, crise environnementale, chute brutale du pouvoir d’achat, instabilité internationale. Tout concoure à poursuivre la paupérisation des populations sans entailler les profits boursiers des plus riches. Non aux trois nouveaux milliards offerts à la guerre ; une cinquantaine a déjà été octroyée aux armées aux dépens des besoins des travailleurs. Gouvernement et patronat, même combat : détruire les droits sociaux. L’économie de guerre leur sert ! En matière d’assurance-chômage, Macron veut réduire la durée des indemnités en fonction de la conjoncture économique, pour contraindre les demandeurs d’emploi à reprendre un travail au plus vite avec un salaire de misère. Concernant la retraite, Macron veut reporter l’âge légal de départ de 62 à 64 ans voire 65. Il vise au minimum l’accélération du calendrier de la réforme Touraine de 2014, pour allonger encore la durée de cotisations et maintenir dans le marché du travail plus longtemps les Français (l’âge réel de départ en retraite dépasse déjà bien souvent l’âge légal de 2, 3 ans voire plus). Bruno Le Maire le répète : « La réforme des retraites doit entrer en vigueur dès l’été 2023 » tandis que d’autres membres du gouvernement réclament une inscription de la réforme des retraites dans le PLFSS, le projet de loi de finances présenté dès cet automne. « Quitte à passer en force, autant y aller sans tarder ! ». Toutes les mesures annoncées sur le pouvoir d’achat ne sont que des bouts de ficelles, de la poudre aux yeux. Pour tous, la paupérisation est en marche ! La loi sur le pouvoir d’achat fait l’aumône aux travailleurs tandis que la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises est supprimée dès 2023, soit l’équivalent de 8 milliards d’euros qui s’ajoutent aux 607 milliards déjà offerts depuis deux ans.

Le gouvernement et le patronat n’ont de cesse d’affaiblir le financement de la Sécurité Sociale et des services publics. Ils s’attaquent aussi directement au temps de travail, aux 35h, aux statuts général et particuliers de la fonction publique. Et en perspective, une nouvelle attaque de l’assurance chômage contre les droits des travailleurs qui cotisent pour des indemnisations qui devaient leur permettre la transition du chômage. Encore une énième injuste contre-réforme des retraites qui exigerait de travailler toujours plus et plus longtemps. Sans compter la poursuite d’une fiscalité qui assèche les comptes de l’État au profit des grandes entreprises et au détriment des services publics.

 Nos revendications restent pleines et entières et sont portées par la lutte quotidienne de nos syndicats et de leurs adhérents, pour nos droits et pour nos salaires :

  • Pour une augmentation générale des salaires, des pensions, des retraites et des minimas sociaux qui couvre et dépasse l’inflation. C’est une nécessité pour permettre aux salariés de vivre dignement : un vrai travail, un vrai salaire ;
  • Retraite à taux plein à 60 ans avec 37,5 annuités de cotisation, et indexée sur les actifs. Non à la réforme Macron ;
  • Maintien de tous les régimes spéciaux ;
  • Maintien et relocalisation des emplois et des services ;
  • Abrogation du projet RSA, qui déconstruit le droit du travail en créant des Forçats de la pauvreté appelés autrefois lumpenprolétaires (prolétaires en haillons) ;
  • Non à une nouvelle contre-réforme de l’assurance chômage. Retour à l’assurance chômage gérée de façon paritaire et conventionnelle ;
  • Reconquête de toutes nos libertés ; abrogation des lois d’État d’urgence et des ersatz de la sécurité globale, et tout particulièrement par la réintégration des collègues suspendus et le paiement de leur salaire ;
  • Mettre fin au CPF et à sa monétarisation (qui est une arnaque nationale) pour reconstruire de vrais moyens paritaires pour la promotion sociale et à l’accès à la formation des salariés ;
  • Redonner les moyens aux services publics pour permettre l’accession de tous à l’égalité républicaine dans les domaines de la santé, des premiers secours, de l’enseignement, du transport, des services postaux, etc ;
  • Combattre les licenciements ;

La CE de l’UD Cgt-FO 22 se félicite des mobilisations à l’initiative des syndicats FO, avec les autres syndicats chaque fois que c’est possible, pour faire valoir les revendications :

  • Le 8 septembre à la CPAM, où plus que la moitié des salariés ont débrayé pour la revalorisation des salaires sans remise en cause des avancements de carrière, et pour retrouver les moyens matériels et humains de traiter les dossiers des assurés sociaux ;
  • Dans de nombreuses entreprises (Armor Méca, Cooperl, U Log, Kermené…) lors des NAO pour arracher les augmentations de salaire ;
  • En juin dernier, le mouvement de grève à l’initiative des salariés exclus de la prime Laforcade de 183€, avec le soutien plein et entier du SDAS-FO 22, seul syndicat en lutte à leurs côtés ;
  • Les 8 et 23 juin devant la direction académique, pour exiger le recrutement de professeurs des écoles permettant le remplacement de chaque enseignant malade, à l’inverse du chaos de l’an passé…

Afin d’amender notre cahier de revendications et de préparer la nécessaire mobilisation des salariés pour les faire aboutir, la CE de l’UD CGTFO 22 décide d’organiser une AG des syndicats le 30 septembre 2022 à Ploufragan.

Il apparait urgent et indispensable de réunir les assemblées générales et les salariés afin de construire une mobilisation d’ampleur et de préparer la grève et sa nécessaire généralisation pour faire plier le gouvernement et obtenir la satisfaction de toutes les revendications.

                                                                                                                  Voté à l’unanimité