Les syndicats membres de la Confédération européenne des syndicats ont lancé une campagne, dans chaque pays, pour l’augmentation générale des salaires.
Force Ouvrière s’inscrit, bien entendu, dans cette revendication.
Le fait qu’elle soit concomitante dans tous les pays est une nouveauté appréciable car elle s’inscrit de manière solidaire, à rebours des logiques d’austérité et de dumping social.
Nous n’oublions pas qu’au moment où les entreprises du CAC 40 en France explosent leurs bénéfices, il n’est que justice que les salariés, cadres et non-cadres, réclament leur dû et leur part. C’est une question de dignité sociale et d’efficacité économique. Et cela vaut pour le public comme pour le privé.
Il faut noter que le processus de financiarisation de l’économie depuis les années 1980 a conduit à prélever de plus en plus pour les dividendes, au détriment des salaires et des investissements. Et quand cela commence à se redresser timidement pour les salaires, ce n’est pas au détriment des dividendes mais de l’investissement.
De fait, ce mouvement généralisé de financiarisation agit comme un prélèvement ou une captation, sur les salaires comme sur les recettes publiques.
Redresser la barre est donc une ardente obligation, en particulier en Europe. Diminuer la rente financière au profit des investissements publics et privés et au profit des salaires, tel est l’objectif.
Les syndicats en Europe, syndicats de la feuille de paye ! Cela n’est pas fait pour nous déplaire, loin s’en faut, car cela répond non seulement à une revendication et à une attente mais aussi à l’un des rôles essentiels du syndicat.