14,6 milliards d’euros : c’est le montant des recettes fiscales qui ont manqué en 2013 par rapport aux prévisions gouvernementales.
On peut certes y voir des prévisions jugées trop optimistes et démenties par les faits.
Mais les moindres rentrées au titre de l’impôt sur le revenu, de l’impôt sur les sociétés et de la TVA sont avant tout le reflet d’une croissance molle, elle-même due à la politique d’austérité suivie.
Croissance faible, chômage en hausse, paupérisation, inégalités, pouvoir d’achat en berne : tel est le cocktail détonant qui explique en grande partie les résultats des élections politiques, dont les européennes dans la plupart des pays, France comprise bien entendu.
Si nous en sommes conscients, si nous expliquons depuis plusieurs années que l’austérité est suicidaire socialement, économiquement et démocratiquement, ce n’est pas parce que nous sommes devins. Nous connaissons l’Histoire, nous sommes au contact direct des travailleurs, nous alertons et nous combattons cette logique politiquement mortifère.
Si nous le savons, d’autres le savent et la question qu’il faut se poser c’est : pourquoi ne changent-ils pas de politique économique et sociale ?
Mais encore :
Cette liste de questions n’est, bien entendu, pas close.
Partout dans le monde les travailleurs et leurs organisations syndicales se battent contre l’austérité, comme l’a montré le récent congrès de la Confédération syndicale internationale (CSI), auquel nous avons participé.
Alors nous ne baisserons pas la tête et nous continuerons à porter haut et fort nos revendications.
Il en va aussi du pacte républicain, mis à mal par le pacte dit de responsabilité.
Nous ne servirons pas de caution aux thuriféraires du capitalisme libéral.