Ainsi que je l’ai expliqué à différentes reprises ces derniers temps, les élections politiques révèlent des surprises dans nombre de pays. Ce fut le cas pour la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Autriche, ou encore les États-Unis. Ce qui s’apparente à une crise de la représentation politique, tant au niveau national qu’européen et international.
En France, au-delà des sondages et de leurs fluctuations, il faut constater, en particulier chez les salariés, de l’inquiétude et de la colère sourde mêlées d’une forme d’attentisme, au sens où beaucoup attendent de voir et de constater concrètement ce que tout cela va donner. C’est là l’une des raisons à l’origine d’un engouement modeste, aujourd’hui, pour les mobilisations, excepté dans quelques cas spécifiques. D’autant que les dernières, même importantes, n’ont guère eu de résultats tangibles.
Comme nous le disons régulièrement, il ne suffit pas de cliquer sur un bouton pour déclencher un mouvement.
C’est aussi pourquoi, tout en gardant nos analyses et notre cap revendicatif, nous devons aussi garder raison et savoir être pragmatiques. Emploi, salaires, service public républicain, développement de l’industrie, prise en compte prioritaire du social et de l’environnement, nécessité de réorienter profondément la construction européenne sont au cœur de nos analyses et revendications.
Nous ne lâcherons rien et décrocherons tout ce que nous pourrons décrocher, par la négociation et par l’action.
C’est également ce que font et pratiquent nos camarades martiniquais à qui, avec Michèle Biaggi, nous avons rendu visite à l’occasion de l’assemblée générale des syndicats FO, de plus en plus nombreux dans ce département d’outre-mer.