C ette année encore, FO est présente sur les routes parcourues par le Tour de France et ses admirables champions. épreuve sportive à la renommée mondiale, le Tour est l’événement populaire de l’été. Nombreux sont celles et ceux, petits et grands, qui attendent à chaque étape sur le pas des maisons, aux entrées et aux sorties des villages et des bourgs et autour des ronds-points le passage de la caravane, avec ses chars et ses cadeaux, puis les coureurs. De longues heures d’attente comme une journée de fête, autour d’un pique-nique, pour voir et sentir passer l’essaim multicolore et entendre son cliquetis mécanique et le souffle de l’effort puissant. Quelques secondes qui resteront gravées dans la mémoire.
Sport individuel, il n’y aura qu’un vainqueur. Mais il sera celui d’une équipe sans laquelle il ne peut rien.
Pour FO, être présente c’est accompagner l’événement et ainsi incarner le symbole du collectif et de la solidarité porteuse de l’aspiration à l’émancipation de chacun.
C’est aussi l’occasion d’aller à la rencontre des spectateurs, en traversant les régions, départements, villes et villages de France. échanger, discuter, se faire mieux connaître de celles et ceux que nous rencontrons plus difficilement : salariés isolés, dans de petites ou très petites entreprises, de l’artisanat ou des professions libérales, salariés au service des personnes fragiles – jeunes enfants ou personnes âgées –, insuffisamment reconnus et considérés, salariés à la recherche d’un emploi, retraités. C’est aussi porter nos couleurs au nom de nos militants – leur rendre hommage d’une certaine façon et les rendre fiers –, eux qui s’engagent tout au long de l’année dans les entreprises, services et administrations pour représenter les adhérents et collègues de travail, agir et négocier pour les salaires, les conditions de travail, l’emploi, l’égalité.
Cette année, nous mettons l’accent sur l’enjeu des retraites. FO n’a eu de cesse d’expliquer publiquement les raisons de notre opposition au projet de régime universel par points, qui se substituerait aux régimes existants : le régime complémentaire du privé Agirc-Arrco, le code des pensions des fonctionnaires, la caisse de retraite des agents des collectivités territoriales… Derrière le prétexte de simplification et d’équité, l’état prendrait la main sur l’ensemble des paramètres : âge, durée de cotisation, valeur des points et donc de la pension. Au lieu des vingt-cinq meilleures années pour le régime de base du privé, c’est toute la vie active – y compris les débuts de carrière, trop souvent une succession de CDD, avec les aléas du temps partiel subi, du chômage… – qui servira de base pour le niveau de la pension, avec comme conséquence le risque de voir sa pension baisser ou de devoir continuer à travailler pour acheter plus de points.
Profitons de ces moments festifs pour prendre des forces. Ensemble, collectivement et solidairement, en nous mobilisant largement nous nous ferons entendre.