Confédération FO
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Mailly2Editorial de Jean-Claude Mailly (FO-Hebdo) du mercredi 21 septembre 2016

Un mauvais projet de loi ne devient pas bon, par miracle, quand il est publié au Journal officiel. C’est le cas de la loi Travail.

Les manifestations et rassemblements du 15 septembre, compte tenu du contexte, n’étaient pas négligeables, loin s’en faut. Et si nous avons décidé, dans l’immédiat, de ne pas appeler à d’autres manifestations, nous allons continuer sous d’autres formes notre combat contre cette loi néolibérale qui fragilise et flexibilise le travail. Nous travaillons sur les recours juridiques, nous avons mis en place un système de veille et nous allons surveiller comme le lait sur le feu les décrets et la mise en application de la loi dans les entreprises.

Comme je l’ai indiqué plusieurs fois, cette loi sera le chewing-gum qui collera aux chaussures du gouvernement. Quand on lit ce que vient encore d’affirmer le président de la République, à savoir qu’il a permis un vrai dialogue entre un patronat moderne et des syndicats réformistes (!), on mesure le fossé qui existe ainsi que la méconnaissance et l’inexpérience des relations sociales et du social en général. La plaie est donc loin d’être refermée.

Cette loi a ouvert la porte de la remise en cause des conventions collectives nationales et, demain, des statuts. Et je ne parle pas du fiasco de la méthode.

Il y a un lien avec la campagne pour les élections dans les TPE. En effet les salariés, comme les employeurs, dont les artisans, entendent bien conserver les conventions collectives nationales. Toutes mes visites actuelles le confirment. Salons de coiffure, pharmacies, TPE de la métallurgie, commerces, etc. Ce que les employeurs réclament ce n’est pas la loi Travail, c’est de la simplification administrative et qu’on les aide en termes de trésorerie quand ils connaissent des trous d’air.

Pour ces élections, tous les adhérent(e)s FO doivent être sur le pont. Nous sommes tous en contact, chaque jour, avec ces salariés. Souvent nous les aidons, nous les appuyons, nous leur indiquons leurs droits.

Ce n’est pas parce qu’on est dans une petite entreprise qu’on doit avoir de petits droits.

Loi Travail, TPE : restons nous-mêmes, libres et indépendants. Continuons à être de vrais réformistes, exigeants, ni béni-oui-oui, ni béni-non-non.