À 54 ans, Jocelyne Martin lutte chaque jour dans les Côtes-d’Armor pour que les droits des salariés du secteur du nettoyage soient respectés.
Native de Dinan (Côtes-d’Armor), Jocelyne Martin, 54 ans, a bourlingué au fil des mutations de son mari, militaire, aujourd’hui décédé. Djibouti, Bourges… Le couple et ses trois enfants posent enfin leurs bagages en Bretagne, à Saint-Brieuc. Jocelyne cherche du travail dans le secteur du nettoyage. En 1998 elle entre chez Samsic. Première rencontre avec le syndicalisme : Un copain cherchait à former une liste FO.
Jocelyne s’occupe du CE mais renseigne souvent les salariés
sur leurs droits. Je me suis alors formée sérieusement.
Quelques années plus tard elle travaille aussi pour GSF-Celtus, autre entreprise de nettoyage. Elle devient DSC. Sur le plan national, FO pèse 71 % des voix chez Samsic, 66 % chez GSF. En 2009 Jocelyne prend les rênes du jeune syndicat départemental FO du nettoyage, créé en 2006.
Il est en constante progression
, se réjouit la secrétaire générale, par ailleurs chef d’équipe pour un salaire de 1 400 euros net par mois. En 2017, les salaires augmenteront de 0,7% après 0,85 % l’an dernier. Rien de mirobolant
, s’irrite la militante qui combat le non-respect récurrent de la CCN, le non-paiement des heures supplémentaires… Les conditions de travail faites aux salariés – souvent des femmes seules qui élèvent leurs enfants – sont de plus en plus dégradées.
Ces salariés, à 70 % des femmes, travaillent à des tâches pénibles, dans l’ombre
. Ils sont soumis au rendement, jonglent entre plusieurs sites, plusieurs employeurs. La sous-traitance règne en maître et les employeurs ne cessent de réduire les coûts pour obtenir les marchés. Cela au mépris des conditions de travail
.