Confédération FO
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Jean-Claude_MaillyEditorial de Jean-Claude Mailly (FO-Hebdo) du mercredi 19 février 2014

Les échanges publics entre le président de la République et le président du MEDEF laissent croire qu’ils ne seraient pas d’accord.

Et pourtant :

- quand l’annonce du pacte de responsabilité est faite, des décisions sont annoncées pour les entreprises sans condition pour les obtenir.

- s’engager sur des objectifs n’est pas une obligation de résultat !

Le jeu de rôle continue donc au détriment des salariés actifs, chômeurs ou retraités.

Qu’il s’agisse des salaires, de l’emploi ou du chômage, de l’avenir du service public républicain ou de la Sécurité sociale, les attentes et revendications sont légitimes et les inquiétudes ainsi que le mécontentement sont lourds.

Il est du rôle d’une confédération de faire connaître largement les revendications et de permettre aux salariés de les exprimer, c’est l’objet de notre appel à des manifestations, rassemblements et à la grève le 18 mars 2014.

La CGT a pris la décision d’être présente ce 18 mars également. Une réunion entre plusieurs organisations syndicales aura lieu prochainement.

Il nous appartient de tout mettre en œuvre pour que cette journée soit réussie. On verra à partir de là la réaction des pouvoirs publics. Sont-ils enclins à entendre les salariés comme ils le font pour d’autres catégories ?

D’ici là nous continuerons à défendre nos positions, y compris à l’occasion de la réunion sur le pacte de responsabilité avec les organisations patronales le 28 février. Au-delà de la question des contreparties, sur laquelle nous nous sommes maintes fois exprimés, c’est la logique même du pacte qui pose problème. Penser qu’il est social de réduire les « charges » des entreprises pour accroître leur compétitivité-prix s’inscrit bien dans une logique de dumping.

D’ailleurs, à l’occasion d’un contact récent à Tanger avec nos camarades marocains, le Secrétaire général de l’Union Marocaine du Travail m’expliquait que le patronat marocain avait aussitôt réclamé une baisse des cotisations patronales, à l’instar de ce qu’avait annoncé en France le président de la République.

Rappelons, enfin, que diminuer les cotisations de Sécurité sociale, en les compensant par des réductions de dépenses, conduit à pénaliser les travailleurs et leurs familles.

Autant de raisons de tous nous mobiliser pour le 18 mars.

Jean-Claude Mailly @jcmailly